mardi 31 juillet 2007

I love the smell of coffee in the morning.

Tout ça pour dire que même si elle prend de la place (et qu'elle est bruyante et noire), j'adore ma machine à espresso, et la possibilité de prendre un vrai café sur le balcon au petit matin.

J'ai fini par avoir mon nouveau lit.

Et ce matin, juste avant de partir au boulot, je vais vous parler un petit peu des claviers chinois.

Parce que je suis sûr que certains se demandent comment on peut publier en chinois.
C'est pas si compliqué. Une fois qu'on maîtrise la langue.
En fait, on écrit juste le mot en pinyin (transcription en alphabet romain de la langue chinoise), et l'ensemble des homonymes possibles (on dépasse parfois la dizaine de possibilité, joies des tons etc...) nous sont proposés. Par exemple on commence par écrire nihao (bonjour, sans les accents) et on se retrouve avec 你好 .
On s'y fait vite.
Sauf évidemment, lorsqu'on lance Word pour la première fois sur son PC de boulot, qu'on commence à vouloir écrire un document en anglais, et que ce *** de logiciel tient absolument à convertir tout ce que j'écris en chinois.
J'avoue qu'il m'a fallu un certain temps pour comprendre comment corriger ça. En attendant, les collègues qui lisaient ma prose ont bien rigolé. Passons.

dimanche 29 juillet 2007

Pastis, pas pétanque

Vendredi soir, fin de semaine, désir de détente et de fraîcheur.

Décision est donc prise d'aller se ressourcer dans un lieu typiquement chinois: le "Douce France", au cours d'une soirée thématique traditionnelle, dont je vous laisse découvrir le flyer:


Ca a fait du bien (d'abord, le pastis par 35°, ça fait toujours du bien), j'ai pu boire du pastis, rencontrer quelques français qui sont là depuis un bout de temps, discuter, échanger des impressions, boire du pastis, m'enfiler des brochettes tomate-mozzarella (ça manquait), rencontrer des chinoises parlant français, boire du pastis, etc, etc... je ne me souviens pas de tout ce qui a pu se passer, juste du retour sur le coup de 8h du mat' et de l'omelette achetée sur le pouce en sortant du métro, qui me fit un bien fou.

Le reste du samedi fut passé à décuver, à me reposer, à acheter de la ram pour mon portable qui pouvait en avoir besoin, et accessoirement à me faire masser. Soirée peinarde dans un petit resto des environs, je n'avais pas forcément envie de recommencer les exploits de la veille.

La température monte toujours. On est déjà à 37° et ça n'est pas parti pour s'améliorer. Les conséquences sur l'habillement de la gente féminine sont des plus satisfaisantes :) Finalement, il n'y a pas grand monde dans les rues, tout le monde se précipite dans les galeries marchandes et les cafés climatisés.

J'en ai profité pour faire un peu de shopping. Après la soirée passée avec des Français, j'ai une idée beaucoup plus précise des prix réels pratiqués et j'ai pu commencer sans remords à diviser par deux, trois ou quatre le prix des pantalons et chemises.

J'attends avec impatience mon nouveau lit qui devrait arriver ce midi. Le programme de l'après-midi est encore très flou. Ce soir, piscine avec un collègue, visiblement ancien nageur de haut-niveau.

mercredi 25 juillet 2007

Piscine, et pas grand chose d'autre à déclarer

Pas grand chose à signaler, en effet. Il fait toujours aussi chaud, voire plus. Il suffit de rester cinq minutes en extérieur pour que mes bras se couvrent de sueur. Autant dire que la piscine hier soir était particulièrement bienvenue.

Une des particularités de la Chine est d'avoir un seul fuseau horaire, pour un pays dont la largeur taquine celle de l'Europe. Ceci signifie notamment que dans l'Est, le soleil se lève très tôt et se couche tout aussi tôt. Ainsi, à 7h du soir, il faisait déjà nuit. Et je dois avouer que nager au clair de lune (bon, avouons-le, au clair de lune et des lumières de Shanghai) est une expérience très agréable qui ne m'était pas arrivée depuis bien longtemps.
Malheureusement, une autre particularité de la Chine est d'être très peuplée. Y compris dans les piscines. Ca limite un peu les possibilités de dos crawlé.

J'ai été convié par mes collègues à participer à la compétition de natation interne à la boîte. Ca doit bien faire dix ans que je n'en ai plus fait (de compétition, pas de natation tout de même), mais je me suis laissé tenter.

Et je commence à chercher des cours de chinois pour m'améliorer sérieusement. Du moins, une fois que j'aurais mangé... je commence à m'adapter aux horaires chinois et à éprouver le besoin de dîner à 6 heures du soir.

lundi 23 juillet 2007

Commentaires, ascenseurs, etc...

J'aurais bien envie de dire rien à signaler.
J'ai quand même eu une vision un peu plus claire du boulot qui m'attend les prochains mois. Il y a de quoi faire, tant mieux!

On m'a récemment demandé à plusieurs reprises pourquoi les commentaires n'étaient-ils pas/plus accessibles depuis ce blog.
En fait, aussi cocasse que cela puisse paraître, mon blog est censuré en Chine. Je peux écrire, voire modifier des messages, mais je ne peux pas voir comment ils s'affichent, ni surtout lire les commentaires. Je préfère donc que les gens me les envoient directement. (cf le post précédent pour les adresses)

Message spécial pour Philippe, qui s'apprête à partir pour Bangalore: chez Alcatel-Shanghai Bell, il y a aussi des personnes dans les ascenseurs dont l'unique travail consiste à appuyer sur les boutons des étages, et qui font ça toute la journée dans la chaleur étouffante de la partie non-climatisée des locaux. Ca me permet de travailler un peu ma prononciation des chiffres.

Et je reviendrais un peu plus tard sur les différents accents en Chine et les réactions d'hilarité générale que provoquent toute tentative de ma part pour abandonner l'anglais (ça reste tout de même bon enfant).

dimanche 22 juillet 2007

Week-end pure détente

Après une semaine durant laquelle je n'ai guère profité de la vie à Shanghai, j'ai décidé de me rattraper ce week-end.
Cela a commencé tout doucement. Une début de soirée vendredi dans une lounge de la concession française. Les cocktails étaient délicieux. J'ai rencontré là-bas une petite pakistanaise qui habite Shanghai depuis plus d'un an, et nous avons pas mal discuté de nos expériences respectives (enfin, surtout des siennes vu la brièveté de mon séjour).
Par la suite, pris d'une soudaine envie de dîner et d'avaler autre chose que de la cuisine chinoise (qui est certes bonne et variée, mais comme dirait l'ami Mikee, on finit toujours par ressentir le besoin de dévorer une pizza), j'ai commencé à errer dans les rues à la recherche d'un restaurant qui me ferait envie. J'ai fini par trouver un restaurant qui propose le nec plus ultra de la mode culinaire à Shanghai en ce moment: la pierrade.
Je dois avouer que s'enfiler un tournedos bien saignant après trois semaines en Chine tient de l'orgasme culinaire.

Je tiens à préciser que ce week-end est particulièrement orageux. Les éclairs ne cessent d'illuminer la nuée de building que j'aperçois de ma fenêtre.

Mon samedi fut un modèle de glande. Grasse matinée (comprendre: réveil à 8h30), après-midi passée à la terrasse d'un café à dévorer Darwinia de Robert Charles Wilson (excellent), soirée dans un restaurant italien (excellent carpaccio, et j'ai pu découvrir d'étonnants vins chiliens aux tannins particulièrement subtils). J'avoue par contre que j'ai mis du temps à comprendre pourquoi on m'avait apporté un café pour l'apéritif... Ici, un américano ne désigne pas un cocktail à base de campari, de vermouth et d'agrumes, mais un café.
La soirée dans le club au-dessus du resto fut fort agréable.

Et ce matin, le temps d'émerger d'une gueule de bois de bonne facture, et me voilà en route pour prendre quelques photos et faire un petit tour dans les musées - en l'occurence celui d'urbanisme de Shanghai, dans lequel on trouve notamment énormément de photos et de documents sur la ville telle qu'elle pouvait être à la fin de la guerre de l'Opium (donc lorsqu'elle est devenu un comptoir marchand), ainsi que sur son développement dans les années à venir.

Et cet après-midi, j'ai pu déménager en sens inverse par rapport à la semaine dernière et emménager enfin (je l'espère) définitivement dans mon appartement.


Ancienne demeure de la concession française
Idem
L'un des seuls bâtiments chinois traditionnels que j'ai pu voir à Shanghai: un kiosque dans la concession française.
Cet homme est en train de peindre des idéogrammes sur le sol. Je ne sais pas pour quelle raison, mais il prenait visiblement sa tâche très à coeur.

Entraînement de Tai-Chi
Le Shanghai Grand Theater, plus connu sous le nom d'Opéra de Shanghai. On remarquera à un détail subtil que la programmation ne se résume pas aux classiques.
Vue sur la place du peuple depuis le café du musée d'urbanisme

vendredi 20 juillet 2007

Week-end, enfin

Ca y est, c'est le week-end, et je peux enfin me poser un peu.

Finalement, je ne ferais pas d'escapade à Hangzhou cet été. Les collègues m'ont parlé de la température là-bas en été (près de 40°C), ce qui risque de limiter beaucoup les possibilités de longues ballades le long du lac de l'Ouest pour admirer les ancients monuments. Je passerai donc le week-end à Shanghai, il me reste suffisamment de choses à découvrir de toute façon.

Pour l'instant, je me pose encore des questions existencielles sur ma destination de la soirée. Le Velvet Lounge dans la concession française semble sacrément intéressant. A tout hasard, je consulte quand même la liste des soirées disponibles, ce qui m'a permis de tomber sur ce flyer (j'espère que vous pourrez le lire):
http://www.smartshanghai.com/event/5535/Absinthe_Annihilation@I_Love_Shanghai_shanghai

Un peu violent à mon goût, mais j'adore la carte postale avant-guerre...

Petite fatigue

La fin de semaine approche à grand pas et j'avoue que ce n'est pas du luxe.

Ca va mieux, je suis à peu près guéri.
Depuis le début de la semaine, la température ne cesse d'augmenter, et taquine parfois les 35°. Les cinq minutes entre mon appartement et le métro suffisent à me mettre en sueur.

Je suis rentré hier soir vers 23h du boulot... j'avais décidé d'aider des collègues jusqu'au bout d'une campagne de test, et la faible puissance des machines sur place nous a forcé à rester fort tard. Ca crée des liens et j'ai pu en profiter pour améliorer mon chinois.

Gros bisous à tous.

Et quelques photos prises depuis mon balcon, juste pour dire que parfois, le ciel est bleu et non pollué à Shanghai:

mardi 17 juillet 2007

Very short story

Le billet risque d'être très court. Là j'ai vraiment la crève, visiblement une petite tourista. Juste le temps de dire que j'ai eu l'occasion de faire deux heures et demi de présentation en anglais cet après-midi au boulot, que ça ne s'est pas trop mal passé, et que je n'aurais pas dû aller à la piscine ce soir, même si ça m'a permis d'améliorer mon papillon.

Bref, riz, imodium, dodo.

Ha oui, à tout hasard, si vous cherchez à me contacter, voici les adresses:
Mail: emmanuel point teyssier AT gmail point com
MSN: emmanuel point teyssier AT laposte point net
ICQ: 55302088
Skype: emmanuel.teyssier
Wengo: emmanuel point teyssier AT gmail point com

Je dois même avoir un compte jabber mais va falloir que je retrouve les identifiants...

lundi 16 juillet 2007

Ch'tite journée tranquille

J'avoue que je n'ai pas grand chose d'intéressant à raconter pour aujourd'hui. Pas de désastre ni de grand bond en avant.
J'ai juste appris que je passais chez mes collègues pour un expert en ski et en natation. Les grenoblois ou toute autre personne m'ayant vu sur une piste peuvent commencer à rigoler, je ne leur en voudrais pas.

Ah si, j'ai goûté la fondue chinoise. C'est donc une fondue au vin, avec deux types de préparations différentes: une type pot-au-feu et l'autre plus légère avec pas mal de légumes. Dans les deux cas, c'est épicé comme c'est pas permis.
On choisit parmi une trentaine de viande ou de poisson différents (parmi les éléments exotiques, la cervelle de porc ou les yeux de boeufs - j'ai choisi les boulettes de crevettes et la poîtrine de porc par précaution), et on trempe tout ça comme dans une fondue classique.
La grosse différence étant le fait que le brasier se déclenche au niveau de la seconde bouchée et ne vous lâche pas jusqu'à la sortie du restaurant.

Et pour finir, quelques photos que j'ai pris sur le chemin pour rentrer chez moi, après m'être magnifiquement planté en essayant de trouver un raccourci. On ne se refait pas...

Petit instantané du Kung Fu Morning Training de 15h

Pas encore essayé, mais ça va venir

Jeu de dame dans une petite rue

Bâtiment de l'époque coloniale transformé en salon de coiffure

Circulation des deux-roues à la sortie du boulot

dimanche 15 juillet 2007

ET téléphone maison

Ca y est, je peux enfin reprendre la plume pour raconter ma vie à Shanghai.

Autant dire que les derniers jours ont été plutôt riches en émotion. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'aller dans un cybercafé ces derniers temps, et mon blog est inaccessible du bureau, raison pour laquelle je n'ai rien posté ces derniers temps.

J'en étais resté à mon appartement dont je n'avais pas encore signé le contrat pour cause d'incurie bancaire. Finalement, tout s'est bien passé mercredi et j'ai pu emménagé dans la joie et la bonne humeur. J'ai eu le temps de regarder un petit peu le quartier et de vérifier qu'il y avait tout le nécessaire dans les environs: petit supermarché, marchands de légumes et restaurants à foison, magasins d'informatique pas trop loin (j'y reviendrai), salon de massage, kiosque à journaux (très utile pour trouver la Shanghai Tourist Map, fort utile), vendeurs de vêtements, etsuffisamment de magasins de meuble pour se croire à Sainte Geneviève (je n'exagère pas, j'en ai compté douze à moins de trois cents mètres... et je sais qu'il y a un IKEA pas très loin non plus), trois lignes de métro. Bref, très correct.

J'ai été faire un tour un peu plus loin à Xihuaji, où se trouve un grand nombres d'autres magasins, à une station de métro. Et notamment un Mall informatique. Et là ça ne rigole plus. Quatre étages remplis d'échoppes où tout un chacun essaye de vous refiler portables, cd vierges, imprimantes. C'est là que j'ai découvert que les prix affichés n'avaient vraiment, mais vraiment rien d'important. Il suffisait que je me pointe en regardant un ou deux PC pour qu'on me propose des réductions de 20% avant même le début des négociations. Il faut dire que les prix proposés étaient en général très exagérés (je ne crois pas qu'il y ait un seul magasin en France qui proposerait des portables avec celeron à 1400 euros... là si). Donc j'ai commencé à chercher la petite perle qui m'accompagnerait pour la suite de mon séjour. J'ai fini par trouver des offres très intéressantes. Et là ce fut le drame.
Parce que, dans ces lieux-là, personne n'acceptait ma carte visa. Donc il m'a fallu abandonner l'idée d'acheter un PC le soir-même de mon arrivée, et attendre que mes transactions se terminent (c'est long un virement pour la Chine).

Le lendemain (jeudi donc), piscine puis resto avec des collègues. Il a fallu que je me fasse faire un certificat d'aptitude par un médecin à l'entrée de ladite piscine (ce ne f ut guère long, il m'a regardé, a tâté mon pouls, et a signé un papier). C'était sympa, un peu cours (en Chine, on paie à l'heure et on pointe à la sortie pour vérifier qu'il n'y a pas eu d'excès). Par la suite, nous sommes allés dans un petit resto des environs.
C'était assez différents des restos que j'avais testé dans la mesure où nous avons chacun choisi un plat (jusque là, rien d'anormal), la serveuse les apportés et posé au milieu, sur un grand plateau circulaire. Et là, chacun se servait dans les plats choisis par tout le monde. Ce qui fait que j'ai eu l'occasion de goûter la grenouille en sauce et la tête de canard (pas mauvais d'ailleurs).

On en arrive donc à vendredi soir. Journée de travail normale. Je m'améliore en Kung-fu Morning Training.
Que peut-on faire un vendredi soir à Shanghai? Des tas de choses intéressantes. Au hasard, aller écouter un concert, passer son temps dans un bar ou un karaoke, se balader dans les rues, regarder un film au ciné, ou encore sortir à l'opéra.
J'ai découvert une autre activité, certes intense, mais finalement pas si agréable. Déménager d'un appartement pour celui d'à côté parce qu'un joint a sauté dans la salle de bain, provoquant une inondation générale de la salle de bain, de la chambre à coucher et plus généralement dudit appartement.
J'ai reçu un appel en urgence de ma proprio juste en sortant du boulot, m'informant du problème. Le temps d'arriver, et je vois déjà la femme de ménage et la mère de la proprio en train de tout essuyer et le plombier réparant les dégâts. J'ai vraiment été surpris de la vitesse à laquelle tout a été réglé. Ma proprio m'a laissé les clés d'un autre appart' dans le même immeuble et je me suis ainsi retrouvé à déménager mes affaires pour la deuxième fois en quinze jours.
Voilà pour vendredi.

Samedi, je me suis livré à l'activité la plus normale qui soit un 14 juillet par 30° à l'ombre: aller skier indoor. Assez marrant, très peuplé, plutôt verglacé. Et, ô comble, je suis passé pour un excellent skieur auprès de mes collègues (il faut dire que la station de ski la plus proche doit être à 3000 km, ce qui limite un peu les vocations). J'ai fini par en rentrer complètement crevé et par décider en mon âme et conscience de ne rien faire le samedi soir, telle une larve magistrale.

Et ce dimanche, je suis allé m'acheter le PC que j'avais repéré. Je vais passer sur les détails de l'installation du système d'exploitation devant mes yeux (quand on m'a proposé un windows chinois, j'en ai demandé un anglais -- le vendeur est parti et revenu cinq minutes plus tard avec une pochette CD contenant le dit windows. Le prix était indiqué, 18 yuan... sans commentaire sur la légalité de la chose) Ca a pris un peu de temps, surtout quand les vendeurs se disputaient sur la façon d'installer les choses. Je me suis vraiment dit que ça irait plus vite si je m'en occupais.
Enfin, j'ai fini par rentrer chez moi, brancher la petite chose sur internet... et m'apercevoir que je ne réussissais pas à me connecter.
Réaction classique, j'appelle ma proprio. Je découvre avec horreur que je n'ai plus de crédit sur ma carte SIM (un coup de fil en France quelques jours plus tôt a fait très mal). Je me précipite chez un petit marchand pour acheter une recharge. Je rentre chez moi et commence la procédure de rechargement, décrite en anglais sur la carte. Et là j'entends une douce et merveilleuse moi m'expliquer comment recharger ma carte.
En chinois.
Le drame.
J'ai un peu pété les plombs sur le coup, je l'avoue. Après cinq minutes à gueuler dans la salle à manger, j'ai fini par descendre voir la concierge, qui ne comprenait pas un mot d'anglais. Avec mon maigre vocabulaire et nombre de grands gestes, j'ai fini par lui faire comprendre ce dont j'avais besoin, et accessoirement à me le faire expliquer - je saurais comment me débrouiller la prochaine fois que je n'aurais plus de crédits.

Le temps d'appeler ma proprio, de faire venir un électricien (oui, c'était un problème d'ordre électrique), et j'ai enfin ma connexion, ce qui me permet de vous livrer ce pavé brut de décoffrage.

Et sinon, quelques photos pour finir:

Vitesse atteinte dans le train à suspension magnétique Maglev, lors de l'arrivée à Shanghai


Un petit bout de la place du peuple (il n'y a plus beaucoup de rapport avec le communisme...)

Cinquante mètres à côté de la photo précédente... le contraste est ahurissant (dommage que ce soit un peu flou)

Au petit matin sur l'avenue de Nanking, des gens dansent

Xintiandi, quartier branché de Shanghai

Improvisation de saxo sur un balcon

mardi 10 juillet 2007

Et ça n'est pas parti pour s'arranger.

Ayant, pour mon départ, été plus prévoyant que d'habitude, j'avais demandé à ma conseillère de modifier mes plafonds de paiement et de retraits quotidiens et mensuels.
En conséquence, après avoir vérifié mes comptes ce week-end, je savais que je pouvais tirer ce matin l'argent du loyer nécessaire pour la signature du bail ce soir.
J'arrive donc devant un distributeur, j'insère ma carte, je demande à retirer la somme. Et là, c'est le drame. Plafond dépassé. Le temps de tester deux autres distributeurs, et d'autres sommes, et je suis contraint de me rendre à la sinistre vérité: d'une façon ou d'une autre, j'avais dépassé les plafonds.
Evidemment, il était 1h30 du mat', heure française (oui, on se lève tôt en Chine), donc pas la peine d'espérer appeler quelqu'un pour des explications. Et j'attends (pas patiemment du tout) 15h, heure d'ouverture de ma banque, pour téléphoner en France (heureusement que la téléphonie IP fonctionne avec mon téléphone, mais je l'ai tout de même senti passer) et demander des explications à ma conseillère. Qui m'explique comme une fleur qu'il y a des plafonds quotidien, mensuel ET hebdomadaire pour les retraits. Et qu'en effet, je les ai dépassés. Le temps de faire les modifications nécessaires, de m'assurer que demain tout ira bien (je croise les doigts), et je peux appeler ma proprio qui, adorable, a compris la situation, et m'a dit qu'il n'y avait pas de problème pour demain (heureusement que la réservation d'hôtel dure jusque là).
Bref, plus de peur que de mal à première vue, mais j'avoue que j'ai vraiment senti, à ce moment-là, à quel point la distance avec la France peut se faire sentir. Ce problème ne devrait plus se poser à l'avenir, puisque tout passera par mon compte chinois, mais c'est tout de même inquiétant.

Pour parler de sujets plus triviaux (et donc bien plus intéressants), j'ai découvert hier la cuisine du Sichuan. Pour ceux qui l'ignore (là-bas, au fond à droite, je t'ai vu Philou), le Sichuan est une région du sud-ouest de la Chine, réputée pour sa cuisine particulièrement épicée. Je voulais tenter un peu l'expérience. Je n'ai pas été déçu du voyage. Il s'agissait donc de poulet frit, en sauce. La première bouchée est bien passée, mais j'aurais dû attendre un tout de petit peu plus pour prendre la seconde - bouche en feu, langue carbonisée, papilles décédées, j'en passe et des meilleurs. En persévérant, grâce à l'aide d'un bol de riz et d'une bouteille de Tsingtao (tout le monde ou presque prend de la bière en Chine au restaurant), je suis arrivé à la moitié du plat, avant que mon estomac ne déclare à son tour forfait.

Dans la catégorie "un peu n'importe quoi", il y avait cet après-midi quand je rentrais du boulot un type qui jouait du saxo sur un balcon.

J'ai aussi, pour la première fois ce midi, manger des nouilles chinoises avec des baguettes (je précise que je n'avais jamais non plus mangé de ramen). En général, mes collègues sont plutôt étonnés parce que je me débrouille bien sans fourchette, mais j'ai plutôt déclenché l'hilarité générale avec mes piètres efforts. Pour me consoler, je me dis que ça entretient l'esprit d'équipe.

lundi 9 juillet 2007

Début de semaine difficile

Pour tout vous dire, le concert de jazz à l'hôtel de la Paix fut un fiasco. Notamment parce que l'hôtel lui-même est en rénovation depuis trois mois. J'aurais dû jeter un coup d'oeil avant.
Je me suis tout de même pressé pour y aller (ce qui voulait dire pas question de manger dans un restaurant, juste des saucisses cuites au barbecue achetés à un coin de rue et plutôt sacrément épicées), et j'avoue que la déception fut grande.

En conséquence, j'ai quand même été faire un tour à Xintanduin, où se trouvent quelques bars à la mode. L'un deux, le Cigar Wine Jazz (tout un programme), avait aussi attiré mon attention dans le routard. Il y a avait un concert à partir de 21h00, d'un groupe assez hétéroclite (pianiste chinois, batteur new-yorkais, saxo allemand, guitariste allemand et chanteuse française) Le barman était super sympa, me rappelant quelque peu le personnage de l'anime Bartender, pour ceux qui connaissent. Le lieu avait un cachet indéniable, et je dois reconnaître que j'y suis resté fort tard, dégustant guinness (oui, on peut en trouver à Shanghai) et porto (idem, mais j'ai été un peu déçu de la qualité). Le concert a duré très tard, je me sentais parfois un peu ridicule à marquer le tempo sur ma chaise sous le regard ébahi de certains spectateurs chinois.

Sinon, question boulot, j'ai subi une cruelle déception. L'activité de ski indoor prévue pour notre service samedi prochain a été annulée, et je me retrouve donc à hésiter entre jouer aux cartes et aller à la piscine (si j'ai bien compris ce qui m'a été dit). La piscine me tente bien, mais les filles des équipes de test m'ont fait suffisamment de pub pour les cartes pour que je me laisse tenter... A voir.

dimanche 8 juillet 2007

Après une nuit un peu agitée due à un orage infernal (dans ces cas-là, trouver un taxi libre à Shanghai relève du parcours du combattant) et des cocktails pas vraiment catholiques, j'ai pris la décision ferme et inflexible de faire la grasse mat'.

Pas trop longtemps quand même, histoire de profiter du petit déjeuner de l'hôtel (buffet ultra-copieux, avec saucisse, bacon, oeufs, fruits en tout genre dont certains m'étaient parfaitement inconnus, croissants, etc, etc...), puis de partir en mission shopping, objectif: trouver des vêtements qui s'accordent un peu plus avec le temps présent.Je ne résiste pas à l'idée de vous montrer cette boutique, dans le genre grand n'importe quoi, c'est assez réussi.



J'ai aussi pris le temps de m'acheter une carte sim pour la Chine (en local, la carte + 8 heures de com' sont à 150 yuan, soit 15 euros). Evidemment, quand je l'ai inséré dans mon mobile, je me suis récupéré un message d'insulte: ledit mobile était bridé. Le temps de crier au monde tout le mal que je pensais de l'opérateur historique d'un grand pays européen où on mange des escargots et du fromage, mais dont je ne donnerai pas le nom ici puisqu'il y a des gens qui y travaillent parmi les lecteurs, et me voilà en route pour acheter un nouveau mobile. J'avais de toute façon prévu cela dans mon budget, ne serait-ce que pour pouvoir recevoir des SMS contenant des adresses en chinois (merci à Mikee pour le conseil).Donc je me retrouve maintenant avec un engin super-hype, qui fait lecteur audio, vidéo, appareil photo, caméra (sans commentaire sur la qualité de l'optique), pda (ça va être drôle quand je vais tenter d'écrire des sinogrammes dessus), un peu console de jeu, et même téléphone!

Sinon, je suis allé cet après-midi visiter un appart' pas loin du stade de Shanghai. Propriétaire très chaleureuse, cadre pas mal, appartement clean et bien équipé (micro-onde, machine à laver, télé et DVD, pas mal de mobilier, un petit balcon, douche). Comme ce n'est pas une résidence d'expat comme celle de certains que je ne citerai pas, la femme de ménage ne passe qu'une fois par semaine, mais ce sera bien suffisant. Ah oui, le détail qui tue: il n'y a pas d'ADSL. L'appart est connecté en FTTH (les initiés apprécieront).

J'emménage donc mardi soir -- tout ça va très très vite.

Et ce soir, je compte aller écouter du jazz à l'hôtel de la Paix, dans lequel résida notamment Malraux et qu'il décrit dans la Condition Humaine.

Visiblement, il y a quelques problèmes pour uploader des photos depuis l'hotel, donc je ne pourrais montrer que celle-ci, de Nanjing Donglu (Est de la rue de Nanking), au petit matin un jour de semaine - ce qui explique qu'il n'y ait personne

samedi 7 juillet 2007

Dure journée

Dure journée, disais-je donc.

Tout d'abord, je regrette d'avoir fait confiance au guide du routard (édition 2006/2007) pour choisir un quartier où passer la soirée.
Je me suis rendu à Mandan Donglu (ou quelque chose comme ça), imaginant bêtement qu'il s'agissait d'un de ces lieux où se cotoient sans discernement expat', voyageurs et shanghaïen. Cruelle déception... Je n'ai vu finalement que trois bars plutôt abandonnés, avec pour seuls caches-misères quelques jolies filles faisant la réclame à l'entrée.
Tout ça pour dire que je me suis levé de fort méchante humeur, me demandant encore pourquoi j'avais cherché à avoir un rendez-vous ce matin pour trouver un appart'. Dans la catégorie 'Ca n'arrive qu'à moi', j'ai réussi à tomber sur un chauffeur de taxi qui s'est perdu dans Pudong.L'appart en question est plutôt sympa, deux pièces, grand lit, bien équipé, pas trop cher. La résidence n'est pas très glamour, mais ça me convient très bien. Cinq minutes de deux lignes de métro, et plutôt calme. J'ai encore une visite prévue demain après-midi pour un deux-pièces à Puxi, qui me tente beaucoup, mais je suis sûr au moins de ne pas être à la rue la semaine prochaine!
Sinon, j'ai pu expérimenter la création d'un compte en banque en Chine. Grosso modo, on arrive, on présente son passeport, on remplit trois cases dans un papier, on laisse faire la guichetière, et on se retrouve avec un compte, une carte bancaire et un kit de connection (avec token RSA) au site de la banque pour gérer ses comptes en ligne. Quinze minutes sans rendez-vous (on va dire seize pour compter le trajet de l'hôtel à la banque).
Par contre, mon programme "Visite du jardin Yu" a été méchamment interrompu par un orage particulièrement violent. J'ai pu au moins en profiter pour me reposer un peu.
Et là j'attends tranquillement qu'on m'ammène le dernier numéro de "That's Shanghai", ,ensuel indispensable pour connaître les coins sympas où sortir, tout en dégustant les petits amuse-gueules que ne cessent d'apporter les serveurs, une Carlsberg à la main. La vie à Shanghai me plaît de plus en plus...

vendredi 6 juillet 2007

Troisième jour déjà

Je me rends compte que je m'étais trompé en écrivant que les chinois semblaient respecter le code de la route. Je n'avais alors vu que les lieux surveillés par la police locale. En-dehors, c'est l'anarchie. Des deux-roues (vélos, scooter, moto, ou hybride des trois non-identifiés) qui foncent dans tous les sens en klaxonnant comme des dingues, des taxis n'ayant qu'une vague notion du code de la route (et je te double par la droite, et je fais une queue de poisson au bus, tout ça en même temps), des camions qui ne semblent tenir d'une pièce que par l'opération du saint-esprit... Mais pas d'accident encore. Il faut croire qu'il y a un sacré niveau de concentration au volant!Pour corser un peu tout ça, ajoutons quand même qu'il n'y a pas de ceinture de sécurité à l'arrière dans les taxis. Pour quelqu'un qui en a toujours porté en voiture depuis sa plus tendre enfance, ça gêne.
Hier j'ai eu aussi l'occasion de manger des beignets de cuisse de grenouille dans un petit restaurant des environs, sympa mais sans plus, et des cuisses de canard rôties. Tout ça avec les os, je dois avouer que lorsqu'il s'agit de consommer ce genre de plat avec les baguettes, la distinction en prend un coup. Surtout lorsque les clients et les serveurs sont en train de regarder ostensiblement cet occidental en train de se servir de baguettes.
Sinon, j'ai aussi appris qu'il allait me falloir chercher moi-même un logement. Les collègues m'ont pas mal aidé, et j'ai pu dégotter trois possibilités d'appartement, avec visite ce week-end et possibilité d'emménagement lundi ou mardi.
La première visite a eu lieu ce soir. Un petit deux-pièces dans l'ancienne concession française. Le quartier est charmant, le bâtiment l'était aussi, mais l'appart' lui-même semblait ne pas avoir été rénové depuis "Le lotus bleu". Je n'ai pas insisté, d'autant que les deux autres appart' ont l'air plus sympas, plus récents et mieux équipés.
J'en ai quand même profité pour me promener dans l'ancienne concession, admirer l'architecture (une grande partie est très bien conservée et est protégée par la mairie, ne risquant donc pas d'être démolie pour être remplacée par des bureaux). Je posterai bientôt
quelques photos du lieu. La ballade a malheureusement été interrompue pour cause d'orage...
Sur ce, je me prépare à aller faire un petit tour dans le quartiers des bars et boîtes pour passer la soirée.

jeudi 5 juillet 2007

Premier soir, second jour... et le début du boulot

J'ai finalement pu découvrir Shanghai sans pluie hier soir, et c'était sacrément plus agréable. J'en ai profité pour me balader du côté de la place du peuple (pas loin de l'opéra, du musée de Shanghai, comprenant l'hotel Méridien
etc...) En m'aventurant dans les petites rues, j'ai pu voir le contraste dingue entre l'avenue de Nankin, artère commerciale par excellence, éclairée de néon dans tous les coins, pleine de bâtiments flambant neufs, et les masures avoisinantes. J'ai particulièrement halluciné sur les restaurants de Wok sur le trottoir (les raviolis avaientl'air particulièrement appétissants... je me laisserai peut-être tenté ce soir).
J'ai tenté un restaurant dans lequel les menus étaient en anglais. J'ai évité les expériences type "Perche sauce spéciale", et j'en suis resté au "Boeuf spécial" (les traducteurs semblent manquer d'imagination) - finalement assez proche de ce qu'on peut trouver dans les restaurants chinois de France, en plus épicé. Tous les poissons et les fruits de mer sortaient d'aquarium proche de l'entrée, on peut difficilement trouver plus frais (et accessoirement, à 5 euros le repas, tsingtao 50cl compris, les expériences peuvent se tenter fréquemment).
Différence fondamentale entre le jour et la nuit: le jour on est harcelé de vendeurs de t-shirt, montres, parapluies, etc... La nuit c'est de personnes qui nous proposent "body massage great sex beautiful ladies" Sinon, aujourd'hui avait lieu mon premier jour de boulot. Il y eut d'abord l'épreuve du dialogue avec le taxi:
visiblement, mon accent ne lui plaisait pas trop, et l'adresse écrite en pinyin - alphabet romain - n'était pas compréhensible. J'ai fini par faire traduire l'adresse en sinogramme par un groom pour que quelqu'un veuille bien m'emmener.
Les bureaux sont sympas, quoique les bâtiments soient particulièrement vétuste. Il s'agit d'un gigantesque open-space mais, curieusement, beaucoup moins oppressant que ceux que j'avais pu connaître par ailleurs. Les équipes sont assez jeunes et très mixtes (autant d'hommes que de femmes ou presque, c'est rare dans des services informatiques).
Le boulot n'a pas été frénétique, la majeure partie du temps ayant été consacré à faire passer l'ordinateur qui m'a été confié de réglages chinois en réglages anglais. J'ai quand même eu deux grosses surprises:- après le déjeuner, les gens font la sieste dans le bureau- vers trois heures de l'après-midi, de la musique a commencé à retentir dans l'open-space et tout le monde s'est levé pour faire des exercices qui relèvent visiblement du taï-chi. Mon style très personnel semble avoir marqué tout le monde..
Et me voilà donc de retour, regardant avec angoisse l'horizon pour savoir si je pourrais éventuellement me balader ce soir.

mercredi 4 juillet 2007

Premier message, premiers jours, premiers pas...

Après bien des aventures, me voilà donc enfin à Shanghai.

La première chose qui choque en arrivant à l'aéroport est l'air. Lourd, moite, à l'odeur indéfinissable et difficile à respirer. On s'y habitue vite, mais il suffit que l'on quitte un bâtiment climatisé (hôtel, avion, etc...) pour s'en rendre de nouveau compte.

On se rend ensuite très vite compte de la différence dans le traitement des voyageurs à l'aéroport... le temps de présenter le passeport, quelques papiers remplis dans l'avion garantissant que je ne ramenais ni la grippe aviaire, ni des oeuvres cinématographiques destinées à renverser le régime, et je sortais de l'aéroport avec mes bagages. C'était peut-être dû au fait que peu d'avions arrivaient, mais le contraste avec l'heure et demi nécessaire à l'enregistrement des bagages à Roissy était flagrant.

A la suite de ça, n'écoutant que mon courage (et mon envie de pouvoir me la jouer un peu, reconnaissons-le), j'ai pris le fameux train magnétique (Maglev). On ne se rend pas compte qu'on atteint les 430 km/h, en-dehors des virages. En fait, on finit par regretter qu'il soit aussi rapide, tant cela prive de l'occasion d'observer la campagne alentour.

Après le maglev, le métro. Evidemment, il a fallu en sortant de la station commencer à repousser (victorieusement) les approches du premier attrape-pigeon qui voulait me ramener en taxi, avec les arguments "Le métro n'ouvre qu'à 9h"... Je devais quand même avoir l'air bien naïf pour qu'il essaie de me faire avaler ça.

Bref, le temps de prendre le premier ticket, d'angoisser sur la direction, et me voilà dans une rame en direction de Nanjin Road (E). Ultra-moderne, avec des écrans télés dans les rames, et un seul occidental au milieu d'une cinquantaine de chinois... Ce fut un premier grand moment de solitude. Merveille des merveilles, j'ai réussi à ne pas oublier ma station.

J'ai même réussi à trouver mon hôtel du premier coup (ceux qui connaissent les environs m'objecteront que ce n'est guère difficile, mais on parle tout de même de moi...) Le temps de me sentir encore une fois un petit peu décalé, avec ma valise, ma chemise trempé, mon sac à dos de routard, devant le groom impassible et dans le décor hyper-design. J'ai pu vérifier que je n'avais pas exactement le look de l'endroit.

Le temps de prendre une douche, de rassurer sur mon arrivée, et me voilà parti pour explorer Shanghai. Comme tout bon touriste, j'ai commencé par l'avenue de Nanjin (pleine de boutiques; avec les énormes panneaux Pizza Hut, les éclairages sponsorisés pepsi, etc, etc...) Vu la pluie qui n'a guère cessé, j'ai évité de sortir l'appareil-photo. Ce sera pour une prochaine fois.

Sur le chemin, j'ai eu le temps de me faire proposer t-shirt, chaussures, parapluie, divers autres articles dont je ne connaissais même pas le nom. J'ai même atterri dans une exposition d'art chinois contemporain (comprendre: une expo de reproductions qu'on tentait absolument de me refourguer avec des arguments "les étudiants qui les ont peintes en ont besoin pour vivre" -- je dois vraiment avoir l'air d'un pigeon).

Je pourrais sortir tous les clichés sur Shanghai: très dynamique, très commercial, en permanence en construction, grouillante de monde (et pourtant je me baladais quand la plupart des gens travaillait), pluvieuse en été (ce qui m'a contraint finalement à rentré, mes chaussures ayant presque rendues l'âme sous l'orage), mélangeant l'architecture moderne (je voyais les tours de Pudong flambant neuves ou presque depuis le Bund) et des bâtiments d'à peine cent ans, mais semblant bien plus anciens tant le contraste est important (l'hotel de la Paix, l'hotel des Douanes, etc...)J'ai aussi découvert les passages-piétons avec compteur, indiquant combien de seconde il reste pour traverser. J'ai été assez surpris par le sens de la discipline au niveau des feux. On attend le vert pour passer, point. La présence des forces de l'ordre à bon nombre de carrefours y est sans doute pour quelque chose.

Je ne me suis pas encore aventuré à tester la cuisine chinoise mais ça ne saurait tarder.
Et je vais clore sur ces derniers mots, depuis le trentième étage du sofitel, surplombant la ville grouillante, entouré d'un hâle grisâtre, produit de la pluie incessante et de la pollution locale.