mercredi 21 novembre 2007

Je cherche un titre là, mais l'inspiration n'est pas au rendez-vous

Tout ça pour dire que tout se passe toujours bien.
En-dehors, bien sûr, de mon sens de l'orientation déplorable.
Ainsi, ayant rendez-vous hier soir avec l'ami David qui venait juste de débarquer, je note que son hôtel doit être à une petite demi-heure de mon boulot, et je me décide à y aller à pied.
Bien évidemment, suite à des collègues qui ont commencé à me poser des questions métaphysiques sur la programmation shell pour piloter clearcase (toute personne ne comprenant pas ce que je viens d'écrire peut être considérée comme normale) quinze minutes avant la sortie du bureau, j'ai réussi à oublier carte et adresse... et je m'en suis finalement rendu compte beaucoup trop tard.
Un poil trop fier pour changer le point de rendez-vous, j'ai longtemps erré avant de m'avouer vaincu... et de découvrir que je m'étais trompé de station de métro.
Bref, avec environ une heure de retard sur le rendez-vous, j'ai fini par retrouver l'impétrant. Il paraîtrait que j'ai bonne mine :)
La suite est plus classique: recherche de restaurant. On s'est finalement retrouvé dans un petit resto de quartier, peuplé uniquement de shanghaiens... Autant que mon niveau de mandarin n'est pas terrible, mais qu'il est tout de même un poil meilleur que mon niveau de shanghaien. La commande du menu fut épique. Et j'ignore encore quelle espèce de thé on a pu nous servir.
Vu l'état du Dave, la suite fut calme (pas de Bar Rouge, d'Attica ou de Velvet Lounge jusqu'à trois heures du mat')... En attendant le Sichuan.

A part ça, suite à un pari stupide, je suis plongé dans le guide bleu à explorer l'histoire des communautés musulmanes du Ningxia.

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mardi 20 novembre 2007

Quelques nouvelles

Voilà bien longtemps que je n'ai pas écrit sur ce blog... Désolé, chers lectrices et lecteurs.

Il va tout de même falloir aussi que je me dépêche de publier mon récit de voyage à Hangzhou avant de préparer celui de Chengdu, où je me rends ce week-end.

Le moral est au beau fixe: Temps magnifique, ciel céruléen, le boulot retrouve son intérêt. L'ami David se prépare à débarquer dans quelques heures, ce qui signifie peu ou prou que la suite de mon séjour risque d'être très animée. J'ai eu l'occasion de discuter longuement avec une collègue passionnée d'histoire à propos la Chine ancienne, et des traces écrites des premiers contacts entre l'Empire Chinois et l'Empire Romain (sans oublier les parallèles entre les guerres puniques et celles des Han et des Qin, des amants de l'impératrice Wu, etc...)

Et après avoir été plutôt déçu par Gatsby le Magnifique de Fitzgerald, je me lance avec délectation dans la lecture du Maître et Marguerite de Boulgakov.

Comme diraient les pubs du métro, don't worry, be happy.

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mercredi 7 novembre 2007

Retour au boulot

Après une petite semaine de "vacances", me voilà de retour au boulot. Je commence à remettre mon blog à jour (cf message suivant). Mes parents sont bien arrivés, ont pu profité un tant soit peu de Shanghai (la concession, le Bund, les ballades dans les rues, un voyage à Hangzhou, le marché aux tissus, etc...) Ils viennent de rejoindre leur groupe. Je promets plus de détails pour les prochains jours (histoire d'éviter les messages de type "PS/ grouille toi de mettre la deuxième partie !!! ;-)" d'un certain David L., dont je tiens à préserver partiellement l'anonymat).

Evidemment, mon voisin a recommencé à jouer de la perceuse au petit matin. Ce qui me fait dire, consultant l'heure: "en retard, je suis en retard en retard en retard" (syndrôme du lapin blanc)...

Yan Dang Shan - Seconde partie

Après une longue absence, ce blog est enfin mis à jour.

Et voici donc la suite de mes aventures (épiques, forcément épiques), dans les montagnes du Sud.

Le réveil aux aurores fut, une fois n'est pas coutume, indolore. Le spectacle observable depuis la chambre d'hotel n'y étant pas pour rien.

J'ai eu droit à mon premier petit-déjeuner chinois (je sais, cela semble curieux en quatre mois, mais je suis toujours resté fanatiquement accroché à mes habitutes de Français, café, gâteau et jus d'orange).

Autant dire que ça surprend. Pas de boisson chaude (juste du lait et du jus d'orange), pour toute forme de pain des biscottes terriblement sucré, quelques morceaux de pastèques, et majoritairement des plats salés: oeufs durs, raviolis, haricots, etc... Un peu rude le matin, je dois l'avouer.



Puis, départ en car pour la Cascade du dragon. Temps réellement magnifique, et le paysage ne gâte rien. Au centre de cette photo, on peut voir l'un des ponts suspendus de Yan Dang Shan. Nous n'avons malheureusement pas eu la possibilité de monter jusque là, mais le lieu donne envie d'aller y faire un peu de randonnée.





La suite fut des plus classiques: on suit la guide et son drapeau en fusillant tout ce qui semble digne d'intérêt avant d'arriver à la cascade. On trouvait notamment un roc portant cinq noms différents selon l'angle de vue (certains demandent une certaine imagination):

Les ciseaux

Le Pic-Vert

L'ours

Le bâton (on admire le contre-jour)

Le bâteau (un contre-jour de fort belle facture ma foi, là aussi)

Après ces pérégrinations, nous arrivâmes enfin devant la fameuse Cascade du Dragon, appelée aussi Cascade du Grand Dragon, l'une des Quatre Cascades de Chine.
Autant dire que le site lui-même était impressionnant: Une paroi de deux cents mètres en demi-cercle, entourant un petit lac. Mais, automne oblige (il n'avait pas plus depuis presque trois semaines et les rivières étaient à sec), la cascade-même l'était beaucoup moins.
La cascade (petit filet d'eau en cette saison)


Le site de la cascade

Un esquif (pour touristes, évidemment)

La vue depuis la cascade-même était elle aussi magnifique.

Nombres de lettrés se sont recueillis dans les environs depuis les Tang, certains y laissant leur marque. J'ignore vraiment comment ils ont pu faire graver leur textes (on en trouve douze tout autour de la cascade).

Après la visite de la grotte, retour à pied vers le car, et départ pour un autre site. On y observe notamment un autre temple bouddhiste:

L'une des particularités du lieu était un cable tendu entre deux montagnes. A dix-heures trente précises, un acrobate le traverse. Il est bien sûr maintenu au cable, mais le simple fait de l'observer se mouvoir dans les airs à cette altitude suffisait à me donner le vertige:Pour donner une idée, l'acrobate est le point noir au milieu du ciel. J'ai vraiment regretté de ne pas avoir un zoom de compétition à ce moment-là.

Après le spectacle, nous sommes montés directement en haut de la cascade du petit dragon.
Enfin, montés... disons que nous avons pris l'ascenseur. Il fallait visiblement le moins de randonnée possible pour les touristes.
Après avoir longé le vide sur un petit pont rouillé, nous avons pu observer le spectacle de la cascade toute aussi sèche.

La vue était néanmoins fabuleuse:

Il y a bien sûr, associé à ces lieux, une histoire d'amour tragique et de damoiselle se jetant dans les flots, immortalisée par une fontaine:



Et après avoir vadrouillé un petit peu dans les environs, nous sommes redescendus, avons repris le car, déjeuné, et en route pour les six heures du retour, bercés comme il se doit par les films hong-kongais sous-titrés en mandarin.

Parmi les éléments pittoresques, citons tout de même les vespasiennes d'aire de repos. Bondées comme il se doit. Chacun fait la queue derrière un urinoir, dans un espace vraiment confiné. Autant le dire, c'est particulièrement dérangeant.