mercredi 30 avril 2008

Et pendant ce temps-là dans les montagnes

Il y a des moments où les traductions anglo-chinoises tournent au sublime. Témoin cette pancarte trouvée en plein milieu d'une montagne Sichuanaise (cliquez sur la photo pour le grand format):


Aucun de mes collègues ne put m'expliquer cette traduction pour le moins hasardeuse...

mardi 29 avril 2008

1er mai en approche

Et oui, la fête du travail est universelle et le 1er mai fait partie des quelques jours de vacances nationaux. Et, puisque je travaille dans une entreprise qui a une forte fibre sociale (l'état des futurs locaux de mes collègues Shanghaien laisse rêveur...), nous faisons même le pont. Rattrapé le dimanche, faut quand même pas rêver, non mais.

C'est en tout cas l'une des occasions pour tous les Shanghaien d'aller faire un tour dans toutes les villes des environs. Sauf Wuxi, bien sûr.
Wuxi est une charmante petite ville au nord de Shanghai, sur les bords du lac Tai, longtemps réputé pour être l'un des plus beaux de Chine. Mais ça c'était avant l'industrialisation massive de la région. En quelques années, le lac est devenu pollué au possible, empli d'algue et de cyanobactéries, rendant l'eau imbuvable et les environs particulièrement puants. C'est le prix de la fameuse croissance chinoise. Après ça, bon nombre d'usines des environs ont fermé, mais il faudra des années pour rendre l'eau du lac potable et rendre son état d'origine au lac. En passant, les militants écolos qui ont commis l'erreur d'alerter la population croupissent en prison. Les lançeurs d'alerte ne sont visiblement pas plus appréciés qu'en France.

Sinon, j'en profite pour remercier mon cher père d'avoir éclairci mes précédentes photos. Il semble que mon écran actuel soit des plus lumineux. Désolé donc pour les lecteurs qui ont du mal à apprécier les photos. Je ferais plus attention à l'avenir.

Et je m'emploierai à sous-titrer les privates jokes pour éviter les réactions de ce type.

A part ça, j'en profite aussi pour remplacer mon diaporama de Hangzhou par un du Yunnan: il faut bien varier un petit peu les plaisirs.

lundi 28 avril 2008

Souvenirs de la Montagne de la Cité Verte

Au doux temps du Nouvel An Chinois, peu de temps avant l'interruption brutale (mais heureusement temporaire) de ce blog, j'étais donc en vadrouille dans le Sichuan.
L'un de mes projets dans cette raison était d'aller passer une journée dans la réserve naturelle du Wolong, histoire d'observer les pandas en pleine nature. Petit trajet jusqu'à la gare routière, et nous voilà commençant la queue pour acheter nos billets de bus.
Et là, c'est le drame. Grosso modo, il n'y avait qu'un bus l'après-midi pour se rendre là-bas, et un le matin pour en revenir... ce qui voulait dire passer deux nuits sur place, sachant que (échos de touristes) le chauffage n'était pas ce qui se faisait de mieux dans les environs, et qu'il neigeait toujours sur le Sichuan à ce moment-là.

Le nounours que nous ne vîmes pas ce jour-là

En désespoir de cause, nous sommes allés à l'accueil histoire de trouver un plan de rechange pour la journée. La charmante damoiselle à l'accueil commence à nous parler de la montagne Qingcheng, dite 'de la Cité Verte', montrant plein de photos. Un coup d'oeil à mon guide bleu (mon routard n'ayant pas été retrouvé depuis l'excursion dans le Yunnan) pour apprendre qu'il s'agit de la retraite d'un fameux maître taoiste, fameuse pour ses décors enchanteurs, et nous voilà parti pour cette fameuse montagne.

Nous voilà prenant le bus, puis emmené directement en voiture jusqu'à un petit chemin de traverse... Toute personne qui a déjà été aux alentours d'une montagne chinoise sait que la première chose qui frappe l'oeil est le guichet. (oui, les randonnées en montagne sont payantes en Chine). Ici, de guichet, point, juste un guide qui nous conduit à un refuge pour nous restaurer, avant de commencer la ballade.

Début de l'ascension

Nous sommes en Chine, donc promenade en montagne signifie escalier (sauf dans le Yunnan où on trouve majoritairement des étrangers, et dans quelques autres lieux comme Yan Dang Shan où règnent plutôt les ascenseurs). Ce qui ne signifie pas que l'ascension se fait doucement, loin de là. Au début du trajet, deux hommes avec une chaise à porteur nous proposait de nous faciliter la promenade. Nous avons aussi la mauvaise surprise de découvrir qu'il avait neigé de façon assez violente la nuit précédente... de mauvais augure pour l'arrivée au sommet.

A mi-chemin, nous atteignons un monastère taoïste, et prenons enfin le temps d'apprécier la vue. Pour tout dire, c'était magnifique. Les quelques photos que j'ai pu prendre ne peuvent pas rendre hommage à l'aspect enchanteur des pavillons recouverts de neige.


Au passage, nos guides nous laissèrent là, en nous indiquant qu'il nous fallait nous rendre à l'entrée officielle et appeler un numéro de téléphone une fois que nous y serons...

La suite de l'ascension fut parfois pénible. Certains sentiers longeant les précipices étaient recouverts de glace, ce qui n'est pas pour rassurer votre serviteur, plutôt sujet au vertige. Les paysages étaient pourtant somptueux, tout comme certains bâtiments:


Toute bonne chose ayant une faim, il a bien fallu descendre. Autant dire que ce ne fut pas une partie de plaisir: il y avait beaucoup de monde, et les sentiers étaient comme je le disais verglacé. Et voir quelqu'un glisser deux mètres devant moi sur une crête alors même qu'une horde de touristes se presse pour aller attraper son bus est une expérience traumatisante.


Au final, nous sommes tout de même arrivés sains et saufs. Le minibus qui nous attendait était dans un état assez lamentable, qui ne fit que s'empirer suite à une fausse manoeuvre impliquant un vrai bus...

Nous parvînmes tout de même à regagner Chengdu, en comprenant par la même occasion que nous avions fraudé... et que ce petit système nous avait été conseillé par le service d'information de la gare routière. Sans commentaire.

Au retour, nous nous vautrâmes dans la débauche culinaire dans le meilleur restaurant de la ville, histoire de nous remettre de nos émotions. Le boeuf que j'y dégustais reste le meilleur qu'il m'ait été donné de goûter depuis mon arrivée en Chine.

dimanche 27 avril 2008

Après-midi à Xujiahui

Une vilaine panne de casque m'a conduit cet après-midi à aller refaire un petit tour à Xujiahui, centre commercial et paradis du geek à Shanghai. L'occasion de voir un petit peu les gadgets à la mode, de m'enquérir du prix des iPhone (3700 yuans débloqué, ça peut en valoir la peine -- d'après ce que j'ai pu en lire sur les forums d'expat, ce sont des appareils authentiques, fabriqués en Chine, achetés à New York et ramenés en Chine en avion). Sacrément moins cher donc qu'en Europe si j'ai bien suivi les dernières politiques tarifaires d'Orange.

J'en profite pour vous parler un peu de Xujiahui, 徐家汇 en Chinois. Le nom lui-même signifie Rassemblement (汇) de la famille (家, qui veut aussi dire maison) de 徐. Au XVIIème siècle, sous le règne du dernier empereur Ming (avant l'avènement des Manchous), Xu Guangqi (徐光启, où l'on reconnaît le 徐) était un lettré particulièrement talentueux. On lui doit notamment la traduction de la Géométrie d'Euclide en Chinois. Ministre de l'Education, il était également catholique, et fut un des promoteur du christianisme en Chine. Lorsqu'il choisit de quitter ses fonctions, il se retira dans un hameau non loin de Shanghai, et y fut rejoint par sa famille et nombre d'amis, voire de disciples. De là vint le nom Xujiahui.

Xu Guangqi (徐光启)

Il usa de son influence pour permettre aux jésuites de construire une église à Shanghai. Celle-ci fut détruite puis rebâtie au début du siècle, dans un style néogothique. L'ensemble des lieux, abritant notamment séminaire et bibliothèque, fut longtemps le centre spirituel et politique du christianisme en Extrême-Orient. Aujourd'hui, il cotoie les tours de verres emplies de bureau, les officines des banques et les malls dédiés à la mode.

Séminaire de Shanghai


Basilique de Xujiahui


samedi 26 avril 2008

Escapade Pékinoise

Comme je le disais dans un post précédent, j'ai passé quelques jours à Pékin le mois dernier, occupé à former mes futurs collègues - je travaille sur un projet extrêmement itinérant, je l'avoue.

Les premiers jours ont été plutôt consacré à la routine dans ce genre de cas: formation, resto, et retour assez tôt à l'hotel - s'exprimer en anglais toute la journée devant une audience certes attentive, mais dont l'anglais n'est pas la langue natale, est assez épuisant.

On a vite l'impression d'une ville assez froide, très sérieuse comparée à l'exubérance de Shanghai. C'est à la fois le cas dans les comportements des gens (à la fois plus francs et plus réservés), dans l'architecture de la ville, typique des villes chinoises antiques (toutes les rues sont rectilignes, uniquement orientées Nord-Sud ou Est-Ouest), dans le climat lui-même, nettement plus sec. C'était ma première visite en Chine du Nord et j'ai commencé à réellement cerner ce qu'avaient pu m'en dire ceux qui y avaient vécu.

J'ai passé quelques soirées à me promener seul dans les rues, découvrant les trop rares hutong (anciens quartiers) non encore démolis pour les JO, et essayant de m'habituer à ma future ville. Je crois que je vais finalement m'y faire assez bien.

Le week-end fut consacré à une visite de la Cité Inderdite, des alentours du Lac Beihai, et du Temple du Ciel.
C'est là aussi l'une des grandes différences entre Pékin et Shanghai. Une visite culturelle de Shanghai prend deux jours: le Musée qui est avec ceux de Xian, de Wuhan et de Nanjing le plus impressionant de Chine, la concession Française, et l'intérieur des anciens bâtiments du Bund sont les seuls réels centres d'intérêt du point de vue historique. Pékin, au contraire, regorge de trésors: ceux que j'ai cité plus haut, bien sûr, mais aussi le Palais d'Eté, les demeures de l'aristocratie Mandchoue, les mosquées, les multiples temples et monastères bouddhistes et taoistes, sans oublier la Grande Muraille et les tombeaux Ming et Qing alentour: il y aura vraiment de quoi faire de ce point de vue-là.

J'avoue avoir été plutôt déçu par la Cité Interdite: c'est certes un monument impressionnant, mais à la fois trop touristique (et j'ai eu droit, comme lors de mon arrivée à Shanghai, aux étudiants en art plastique voulant me montrer leurs oeuvres), et trop difficile d'accès pour un occidental sans guide. Je m'y attendais un peu, et ma visite de ce jour-là se bornait surtout à avoir une impression générale du lieu et de l'ambiance qui s'en dégage avant de faire une 'vraie' visite, un jour plus adapté, et accompagné de quelqu'un qui connaisse suffisamment les lieux pour m'aider à les apprécier pleinement.






Le lac Beihai, au Nord-Ouest de la Cité Interdite, m'a beaucoup plus plu je l'avoue, avec notamment un somptueux Bouddha de Jade (l'un des Trois Grands Bouddhas de Pékin), et un très beau Dagoba créé en l'honneur d'un moine tibétain trônant à l'entrée du lac. J'ai réservé ma visite des anciennes demeures de l'aristocratie Qing a d'autres temps plus propices.

Entrée du parc Beihai

Dagoba

Le lendemain, j'ai donc été rendre une petite visite au temple du Ciel, souvent perçu comme le symbole de Pékin en raison de sa forme unique. Le temps s'était nettement amélioré, comme vous pouvez le constater:


Au final, j'ai beaucoup apprécié les quelques jours que j'ai passé là-bas. Je pense que je m'y plairais beaucoup. Pour être honnête, ce qui me gêne le plus est le déroulement prochain des JO: d'après les divers articles que j'ai pu lire, et autres qui sont parvenus à mes horaires, la ville est 'nettoyée' de tout ce qui pourrait ne pas en donner une image de carte postale: peu de snacks dans les rues, de vendeurs à la sauvette, etc, qui font pourtant une partie de l'âme des villes chinoises... tout ça pour donner une impression idéalisée du pays à l'occasion d'un évènement qui retombera dans l'oubli pour le reste du monde au mois de septembre.

vendredi 25 avril 2008

Suzhou... un peu d'histoire

Profitant des jours de congés chinois (si, si, ça existe: le dernier en date était le jour où chacun rentre dans son village pour fleurir les tombes, l'équivalent de notre Toussaint), je suis donc allé faire un tour à Hangzhou et Suzhou.

Comme disait un poète du temps des Yuan: 'Au ciel il y a le paradis, et sur terre il y a Hangzhou et Suzhou'. Suzhou est en Chine le symbole de la beauté la plus exquise. Ses jardins sont renommés dans le monde entier, et on la surnomme souvent 'Venise de l'Est' pour ses canaux. Le dialecte local est particulièrement chantant, et il est dit que là-bas, même les injures sont mélodieuses. C'est l'une des capitales de la Soie, et son artisanat est toujours renommé.

Dans les faits, c'est aussi une ville qui s'industrialise à vitesse grand V, au dépens de son passé: on y cotoie des lieux d'une stupéfiante beauté et ce qu'une urbanisation galopante peut produire de plus laid. Un lieu parfait pour passer un week-end, et surtout pas plus longtemps.

Colline du Tigre

Jardin Liu

Avant d'être réputée pour être une ville d'art et de plaisir, Suzhou a longtemps été considérée comme une cité guerrière, presque à l'instar de Sparte. Nombreuses sont les histoires de batailles et de trahisons qui y sont associées.

La plus célèbre est l'antagonie qui exista entre les royaumes de Wu et de Yue. Le royaume de Wu avait pour capitale Suzhou, et celui de Yue avait pour capitale Guji. Les guerres entre les deux royaumes étaient nombreuses.

L'un des personnages les plus marquant de ce temps fut un ministre et général, Wu Zixu, vivant au temps des Printemps et des Automnes (c'est à dire 500 ans avant Jésus-Christ). Il est notamment le planificateur de la cité de Suzhou, et le centre de la ville est encore conforme au plan qu'il avait dressé voilà plus de 2500 ans.

Wu Zixu était le conseiller du roi de Wu, Helu. A la mort du roi de Yue, Helu déclencha une guerre contre son voisin affaibli, imaginant pouvoir facilement s'emparer de celui-ci. Le nouveau roi de Yue, nommé Goujian, réussit néanmoins à défendre son royaume et à vaincre et tuer Helu. Goujian, marchant sur Suzhou, fut ensuite lui-même vaincu par Fuchai, le fils de Helu.

Goujian resta dix ans en captivité, esclave docile de Fuchai. Wu Zixu ne cessa de mettre en garde Fuchai contre Goujian. Mais Goujian se révéla plus fidèle que tout autre. Il est dit qu'en une occasion, Fuchai fut particulièrement malade. Ses médecins supposèrent un empoisonnement. Pour s'en assurer, ils demandèrent aux esclaves de Fuchai de goûter les selles de celui-ci: si elles étaient amères, c'était le signe d'un empoisonnement. Aucun esclave n'acceptant cette répugnante corvée, excepté Goujian. A la suite de cela, il fut affranchi, et renvoyé à Guji, l'ancienne capitale de Yue, comme vassal de Fuchai.

De longues années passèrent. Les textes anciens racontent que chaque nuit, Goujian goûtait le foie d'un serpent, dont l'amertume lui rappelait les années de captivité. Durant toutes ses années, il mûrit sa vengeance, reconstruisant son ancien royaume et préparant une armée.

La partie la plus machiavélique de sa vengeance fut le recrutement de Xi Shi, l'une des plus belles femmes de Chine (on dit d'elle qu'elle fait partie des Quatre Beautés de la Chine Ancienne). Elle fut entraînée à être la plus plaisante et la plus séduisante des femmes, puis envoyée comme présent à Fuchai. Celui-ci tomba immédiatement amoureux d'elle, et sombra dans la débauche, oubliant tout pour elle, construisant de magnifiques palais, et allant jusqu'à tuer Wu Zixu qui lui conseillait de la renvoyer.

La tête de Wu Zixu fut ensuite placée au fronton de la porte Sud de la ville. Puis, ce qui devait arriver arriva: Goujian lança son armée sur Suzhou. Il vainquit aisément l'armée de Wu. On raconte que, quand il arriva aux portes de la ville, un violent orage se déclencha, empêchant l'avancée de ses troupes. Alors Goujian s'approcha de la porte, et annonça qu'il n'avait rien contre Suzhou, mais uniquement contre Fuchai. Alors l'orage cessa et Goujian put s'emparer de la ville sans coup férir. Fuchai se suicida peu après.

Suzhou devint la capitale du royaume de Yue, qui fut l'un des puissants états de l'époque des Royaumes Combattants. On dit que Xi Shi fut noyée par la suite, car Goujian ne voulait pas céder à la même tentation que Fuchai.

Une bien longue histoire finalement, assez caractéristique de l'histoire chinoise: on trouve dans les textes utilisés par les historiens des éléments qui relèvent clairement du fantastique, entremêlés à des récits extrêmement précis de la politique de l'époque.


Sur ce, je m'en vais vous souhaiter une bonne nuit en vous laissant admirer le Jardin de la Politique des Simples...


Les Trois Royaumes

Comme je l'avais écrit au temps jadis, le Roman des Trois Royaumes fait partie des Quatre Romans Classiques chinois (à côté du Voyage vers l'Ouest, de Au Bord de l'Eau et du Rêve dans le Pavillon Rouge). Ecrit sous les Ming, il se base néanmoins sur les sources historiques chinoises de l'époque, romançant les évènements décrits (nous sommes loin d'une pure oeuvre d'imagination).

Les Trois Royaumes étaient donc Wei, au nord, dirigé par Cao-Cao, fils (adoptif) d'un eunuque de la dynastie précédente, Wu, à l'Est et Shu à l'Ouest (dans le Sichuan, donc). Shu est fondé par un obscur savetier du nom de Liu Bei, descendant d'un prince Han, la dynastie au pouvoir deux siècles plus tôt. Sachant que le prince en question a eu 120 enfants et qu'il n'était pas le seul, je vous laisse deviner le nombre de prétendants au trône en liberté à l'époque.
Le récit des batailles, ruses, amours et traîtrises serait bien trop long pour un seul billet. Disons juste que Liu Bei est vraiment le symbole du Bon Souverain, et que nombres de passages du Roman sont connus de tous les Chinois, à l'image de Roland brisant Durandal...

Cette histoire est évidemment d'une grande importance pour le Sichuan, et on trouve dans nombre de lieux de la province des références aux personnages ou évènements du roman.

Ainsi, l'un des principaux lieux touristiques de Chengdu s'avère-t-il être le Temple du Marquis de Wu, l'un des plus sages conseillers de Li Bai. On y trouve nombre de statues de personnages importants, et des pavillons consacrés au Roi, à ses principaux généraux et administrateurs, etc...

Effigie de Liu Bei

Temple du Marquis de Wu

Au nord du Sichuan, sur la route de Shu se trouve également la porte de Jian, qu'un des généraux de Liu Bei est censée avoir défendu seul contre plus de mille hommes... Histoire et mythes sont extrêmement liés en Chine.

Forêt des Stèle de la Porte de Jian

Forteresse de la porte de Jian

jeudi 24 avril 2008

Et puisque c'est le printemps...

J'en profite pour remettre à jour un peu tout ça: profiter des améliorations de Blogger pour changer de thème, ajouter un petit diaporama de Hangzhou (quitte à changer de lieu une fois de temps en temps), remettre en place les commentaires (si, si) et annoncer au monde émerveillé que mon blog n'est plus censuré en Chine. (par contre il semble qu'overblog, qui avait auparavant la faveur des blogueurs européens en Chine, connaisse désormais la rigueur des ciseaux d'Anastasie).

C'est donc le printemps, ce qui signifie qu'il commence à faire un petit peu plus chaud à Shanghai, et beaucoup plus à Pékin: j'y étais la semaine dernière, et le thermomètre frôlait les trente... Un vrai bonheur.

A part ça, je déménage à Pékin à la fin du mois de mai, prêt à accueillir les voyageurs de passage.

Et puisque j'ai plein de photos sur mon disque dur qui n'attendent que d'être diffusées:

Le Yangze en amont des Gorges du Saut du Tigre

Exhumation

Autant le dire, les mois précédents ont été particulièrement riches en évènements, voyages: formations à Pékin, week-end de printemps à Hangzhou, Suzhou, Nanjing, quelques heurts géopolitiques ça et là, etc... Autant dire que ce blog fut complètement laissé à l'abandon, laissant les ronces le recouvrir comme une quelconque ruine romaine.

Bref, tout ça pour dire qu'il est grand temps d'
Employer la pelle et les rateaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux
(copyright Charlie la défonce)

La grande question est maintenant: par où commencer?

Puisque c'est d'actualité, je tiens à vous rassurer: il y a bien quelques excités qui manifestent devant Carrefour et des appels au boycott pour le premier mai, mais tout cela reste assez marginal... surtout devant les promotions que ledit Carrefour fera le premier mai. La (très) grande majorité de la population ne sait absolument rien du passage de la flamme olympique à Paris, ou s'en contrefiche un peu. Pour les autres, il semble que le printemps ait des effets dévastateurs sur les hormones... ça passera, de la même façon que les mêmes manifestations il y a trois ans contre l'entrée du Japon au conseil de Sécurité de l'ONU se sont calmés (les organisateurs des manifestations de l'époque sont par contre toujours en taule... à méditer).

A part ça, le printemps est définitivement la plus belle saison dans l'Est de la Chine, ce qui conduit la plupart des Shanghaiens à quitter leur ville pour des havres plus hospitaliers le week-end: Hangzhou, Suzhou, Nanjing, Ningbo, Xitang, etc... autant dire que ces villes plutôt paisibles sont prises d'assaut par les touristes:

Jardin de la Forêt du Lion à Suzhou un samedi matin

Mais bon, cela n'empêche pas de pouvoir parfois profiter de la nature:

Un des appendices du Lac de l'Ouest à Hangzhou


Pavillon de la Colline de Pourpre et d'Or au printemps (Nanjing)