vendredi 29 août 2008

Petite annonce

Dans quelques jours (13 septembre pour être précis), je serais de retour en France pour un mois. Le programme est encore flou, mais je serais à coup sûr sur Paris et sa région du 13 au 28, si d'aventure vous voulez me voir :)

mardi 19 août 2008

Di Renjie - Le juge Ti

Histoire d'oublier un peu les JO, je vais vous parler aujourd'hui d'un personnage qui connut deux destinées différentes, historique et littéraire: Di Renjie (狄仁傑).

Di Renjie était un lettré du début de la dynastie des Tang (pour situer tout cela, c'est par là...) Issue d'une famille d'officiels, il passa brillament les examens impériaux, et occupa des postes plus ou moins importants à travers tout l'empire. Il sera notamment plusieurs fois chancelier.
La maheure partie de sa carrière se déroula sous le règne de Wu Zetian. Sa fidélité, au-delà des cabales et autres intrigues politiques, est totale envers l'Empire. Ceci lui vaudra sa part d'exil et de calomnie, ainsi que le respect de tous sur ses vieux jours, alors qu'il est considéré comme la caution morale du régime.
Il recommandera avant sa mort la plupart des officiels qui renverseront Wu Zetian, et est à ce titre considéré comme l'un de ceux qui ont restauré la dynastie Tang.

Statue de Di Renjie à Guangyuan

Par la suite, au XVIIIème siècle, un anonyme publia un ouvrage nommé '狄公案', ce qui peut se traduire par 'Affaires du Juge Ti'. Ces trois nouvelles racontent des enquêtes policières résolues par un magistrat dont la personnalité et l'histoire sont basées sur celles de Di Renjie. Néanmoins, nombre de détails font plutôt référence à la vie sous les Ming que sous les Tang.

Couverture de 狄公案

Par la suite, au milieu du XXème siècle, un orientaliste autodidacte, Robert Van Gulik, découvre ce manuscrit et entreprend de le traduire. Le succès et le plaisir qu'il prit à cette aventure le pousseront à écrire lui-même d'autres aventures du Juge Ti, depuis ses débuts comme magistrat débutant au Nord-Est de la Chine jusqu'à son apogée à Chang'an et Guangzhou (Canton).

Couvertures d'une des aventures du Juge Ti écrite par Van Gulik

mardi 12 août 2008

Bien loin de l'agitation...

Les jours s'écoulent gentiment à Wangjing, loin de la frénésie olympique. Peu de choses à raconter finalement, sinon une expédition intéressante à la gare de Beijing: visiblement, toutes les hotesses sachant parler anglais ont été envoyées à l'aéroport, et la recherche de tickets pour Xi'an a forcé l'ami Chris à chercher le seul guichet pour étranger...

A part ça, comme vous avez pu le remarquer, j'ai remplacé le diaporama de Suzhou par celui du Palais d'Eté... Il faudra visiblement que je m'habitue à y aller tous les mois, car il s'agit d'un rituel obligé pour tout touriste s'invitant de par chez moi, tout comme le restaurant de canard laqué.

dimanche 10 août 2008

Week-end olympique

Visiblement, il faudra boire le calice des JO jusqu'à la lie...

En compagnie de l'ami Chris, de passage dans l'Empire du Milieu après une escale vénézuelienne, nous avons pris d'assaut les bars de Sanlitun pour assister aux retransmissions de la cérémonie d'ouverture: ambiance bon enfant, avec animation Corona, métissage en tout genre, et longues spéculations sur l'existence de contrées dont nous ignorions jusqu'au nom(notamment la tripotée d'îles des Caraïbes) et sur les subtilités de l'ordre alphabétique chinois.

Le lendemain fut surtout consacré à la visite de Pékin, au temple des Lamas (bouddhisme tibétain donc), aux rues avoisinantes sans oublier bien sûr les parties de dés à Houhai et l'inévitable canard laqué... accompagné de quelques spectacles traditionnels tels que marionnettes, musique, acrobaties et jeu de masque sichuanais.
Une exploration plus approfondie des environs nous a permis de découvrir l'un des bars les moins chers qu'il m'ait été donné de voir (le Gin Tonic à 10 yuans, moins de un euro, est précurseur de nombre de lendemains difficiles).

Ce matin, visite au palais d'Eté, des abords du Stade Olympique (un bordel innommable), et de mon lit (dans un état guère supérieur). Un rapide coup d'oeil à la liste des médailles françaises en rentrant a suffit à me convaincre que les prévisions de l'ami Bernard L. pour les JO semblaient aussi réalistes que celles de la dernière coupe du monde de rugby.

jeudi 7 août 2008

JO en approche

Le grand jour approche pour des milliers de Pékinois: cérémonie d'ouverture demain. De mon point de vue, cela signifie surtout que dans quinze jours, ce cirque sera terminé et que Pékin ressemblera plus à ville connue pour son histoire et ses habitants chaleureux qu'une vitrine pour touriste exprimant toute la crispation de la Chine. Drapeaux partout, vieillards en t-shirt JO (sponsorisé par une Yangjing, une marque de bière locale), policiers de plus en plus présents: plus le temps passe et moins je reconnais la Chine que j'ai pu apprécier au cours de l'année qui a pu s'écouler. Paradoxalement, peu de mes collègues semblent parler des JO... notamment parce qu'ils n'ont pas réussi à avoir de tickets.

Demain sera jour de congé: la circulation sera tellement surveillée à partir de 11h que bon nombre d'entreprises évitent de demander à leurs employés de venir dans des lieux dépourvus de transport en commun, où les navettes de retour ne sont pas garantie.

J'ignore si tous les efforts de ces derniers jours (circulation alternée imposée dans l'urgence, ouvertures de trois lignes de métro il y a quinze jours, interdiction - partielle - de chantiers, mise au repos des usines des provinces voisines) auront des effets sur la polution. A voir la brume opaque de ce matin, même si l'air est plus pur, le climat est toujours aussi intrinsèquement mauvais à Pékin au mois d'août.

Bref, quinze jours à supporter tout ce Barnum, et le calme devrait enfin revenir. J'avoue attendre avec impatience le moment où toute cette pression retombera, et où Pékin retrouvera l'authenticité qu'on m'a vanté et qui est l'une des grandes absentes de ces jours.