jeudi 11 septembre 2008

Jeux paralympiques

Petit mea culpa: après avoir dit pis-que-pendre des JO, me voilà passant la soirée aux paralympiques. Pour ma défense, je dirais quand même que l'ambiance est nettement différente: les yeux du monde ne sont plus fixés sur Pékin, et la Chine entière ne craint plus le moindre impair qui ferait perdre la face au pays aux yeux du monde. Bref, l'air est nettement plus sain.

Et me voilà donc parti pour le Nid d'Oiseau, armé de mon billet à 50 kuai (gros avantage des paralymiques: trouver un billet ne nécessite pas d'amis bien placés ni de portefeuille trop bien rempli).

Mon billet (avec la seule mascotte des Paralympiques... )

Le même, devant le nid d'oiseau

Entrée sans problème, après avoir été convenablement fouillé (à ce sujet-là, je préfère tout de même nettement les charmantes hotesses des aéroports). La recherche d'une place libre fut par contre une gageure: visiblement, le nombre de ticket en vente était largement supérieur au nombre de places disponibles, et le début de la soirée fut consacrée à d'âpres négociations avec les volontaires qui racontaient tous 'No available seat, go ahead' aux passants.

Le nid d'oiseau

En désespoir de cause, j'ai terminé debout dans une tribune à côté d'un gamin hystérique (je fut victime alors d'une grande envie de participer aux jeux, catégorie Taekwondo ou lancer de boulet).

Le Nid d'Oiseau de l'intérieur

Avec la flamme...

La suite fut des plus classiques: courses en tout genre, lanceuses de javelot au milieu, et cérémonie de remises des médailles dans l'entrejeu. Il fallut attendre un bout de temps avant d'entendre retentir l'hymne chinois, ce qui eut le don d'agacer une damoiselle derrière moi qui désespérait de pouvoir le chanter dans cette enceinte.

Je ne peux pas vraiment dire que j'ai porté malheur aux Français, contrairement aux insinuations pijiesques. Je n'en ai quasiment pas vu. Néanmoins, le premier fut un coureur de 400 mètres qui décrocha une jolie médaille de bronze, et fut le seul ensuite à faire un deuxième tour de piste portant son drapeau.


C'est dans ses moments-là qu'on regrette de ne pas avoir un zoom plus profond

Vint enfin le moment de partir. Je me baladais encore autour du stade quand intervient une ultime remise des médailles, en javelot masculin (je n'ai pas noté le handicap). Surprise, le vainqueur était français. Et c'est après avoir entendu résonner la Marseillaise dans le Nid d'Oiseau que je suis parti vers d'autre cieux (en l'occurence la rue des fantômes).

Les médaillés

Le drapeau français flottant dans le stade (comment ça, chauvinisme exacerbé???)

mercredi 10 septembre 2008

Site de voyage - Soirée au nid d'oiseau

Deux petites choses qui viennent égayer mon quotidien plutôt stressant ces derniers jours:
- j'ai découvert, parmi les nombreux affidés de wikipedia, un site vraiment intéressant: Wikitravel (ici en français, malheureusement beaucoup moins fourni). Ca ne remplace sûrement pas un routard ou un lonely planet, mais ça a l'énorme avantage d'être gratuit et de pouvoir préparer les futurs voyages (au hasard Prague ou la Corée du Sud)

- je vais ce soir (c'est à dire dans deux petites heures) au nid d'oiseau voir quelques épreuves d'athlétisme et autres remises de médailles des jeux paralympiques. Au contraire des JO, obtenir des places est une sinéçure, et les prix sont nettement plus abordables. J'espère que je ne porterai pas trop malheur aux athlètes français (contrairement à ce que peut insinuer l'ami JP)

lundi 8 septembre 2008

Les salons de thé de Chengdu

Quelques souvenirs du Sichuan...

Chengdu est, avec Hangzhou, l'une des cités favorites des Chinois, connue pour sa douceur de vivre. Et rien ne résume mieux l'agréable impression de paresse qui plane sur la ville que les salons de thé.
Elles sont nombreuses à Chengdu, particulièrement appréciée des locaux comme des touristes. On s'y installe, on commande l'un des multiples thés disponible, et l'on passe l'après-midi ou la soirée à discuter, remplissant sa tasse d'eau chaude. Les feuilles sont en général de telles qualité que le goût du thé y est encore vivace après quelques heures.

Les loisirs y sont multiples. Mahjong bien sûr, cartes ou échecs également. En Il suffit en général de s'asseoir pour qu'un assistant vienne proposer massage ou nettoyage d'oreille.

La plupart de ces salons de thé proposent également des performances le soir: à la manière d'un music-hall, bon nombres d'artistes défilent sur la scène: chanteuses, danseuses, acrobates, marionnettistes, etc.

Danseuse dans une maison de thé

Le clou des spectacles est cependant bien différent: il s'agit de danseurs masculins, au visage recouvert d'un masque, dont le masque change à toute vitesse sans que nul ne puisse deviner comment ils opèrent (leur 'secret' reste l'un des mieux gardé de Chine). On voit ainsi, pendant cinq à dix minutes, une trentaine de visages différents apparaître à la vitesse de l'éclair. Réellement impressionnant.

vendredi 5 septembre 2008

Festival de la Lune

Dans quelques jours (le 13 septembre) aura lieu le festival de la Lune, parfois appelé 'Festival de la mi-automne'. Il a lieu chaque année au 15ème jour du 8ème mois lunaire, ce qui en fait en général la pleine lune la plus proche de l'équinoxe d'automne. On dit que la Lune est la plus belle à cette période.

Bon nombre de légendes sont associées à cette période, racontant les amours de Houyi (后羿), l'archer et de Chang'e (嫦娥). Selon l'une des plus populaires, Houyi et Chang'e vivaient originellement au palais de l'Empereur de Jade (un équivalent chinois de l'Olympe). Ils en furent bannis à la suite d'intrigues de cours, et furent exilés sur Terre.
A cette époque, il existait dix soleils. Et chaque jour, la mère des soleils faisait parcourir la planète à l'un d'entre eux. Mais vint un jour où les dix soleils firent ensemble le tour de la planète. La Terre fut dévastée, la vie brûlée et décimée. Alors l'empereur céleste demanda à Houyi d'abattre les soleils. Celui-ci prit son arc et détruisit neuf des dix soleils. Le climat fut de nouveau doux. Pour remercier l'archer émérite, l'empereur de jade mit fin à son exil. Il lui offrit une pilule permettant de voler jusqu'à son palais.
Houyi rapporta la pilule chez lui, et s'affala dans son lit, épuisé. Chang'e rentra alors à la maison, et vit la pilule. Elle l'avala et commença à s'élever dans les airs. Houyi, réveillé par ses cris, tenta alors de l'empêcher de s'envoler, mais en vain. Irrésistiblement, elle s'envolait seule dans les cieux. Elle s'arrêta au premier astre venu, car elle ne voulait pas quitter son époux. Elle est depuis devenue la déesse de la Lune.
Chaque année, Houyi tente de la rejoindre au 15ème jour du 8ème mois lunaire, et c'est pourquoi la Lune est si belle à ce moment-là.

Dans les faits, le festival de la Lune est célébrée dans toute l'asie orientale: Chine, Corée, Japon, Vietnam, etc. C'est notamment l'occasion de manger les gâteaux de lune, pâtisserie fourrées de viande, d'oeuf, etc, prisée par les Chinois bien plus que par les Occidentaux (pas vrai Mikee ?)

Gâteaux de la Lune

A Hangzhou, la fête de la Lune prend un tour particulier. Il y a sur le lac trois lanternes qui ne sont allumées qu'à cette occasion. Les habitants embarquent avec des torches sur le lac, et le reflet de la Lune, les torches des habitants ainsi que les lanternes forment paraît-il un spectacle unique.

lundi 1 septembre 2008

Journée paisible à Pékin

Comme je le disais précédemment, les JO sont finis et le calme semble revenir à Pékin. J'apprécie de plus en plus cette ville.
Hier fut une journée vraiment reposante. Certes, le réveil fut difficile pour cause d'abus conjugué de bière trappiste et de shots dévastateurs. Néanmoins, la vue des collines alentour tout en dégustant le café matinal m'a réellement mis de bonne humeur: le ciel bleu est une denrée rare pendant un été pékinois.

En conséquence, direction Qianmen (前门 pour les sinophones), ancienne rue de Pékin récemment reconstruite. Pour un occidental, la reconstruction prête à rire, tant cette rue semble artificielle: fausse ambiance XIXème siècle, et surtout une impression de centre commercial encore inachevé, rempli d'échoppes vides attendant preneur. La foule se presse dans les quelques lieux déjà occupés.

Qianmen, la porte donnant son nom au quartier

Foule attendant devant l'un des rares restaurants ouverts

Reconstitution de la première gare pékinoise (et chinoise d'ailleurs)

Trouver un restaurant valable dans les environs nécessita un peu de persévérance: personne ne semblait choqué dans les alentours par les restaurants proposant les dix dumplings à 56 yuans (les mêmes à cinq minutes de chez moi en valent 4... il y a de l'abus quelque part), mais j'ai tout de même préféré plonger dans des rues plus populaires.

Pour la suite des évènements, direction Zhongshan Park (中山公园). A peu près toutes les villes chinoises ont un jardin portant ce nom, en l'honneur de Sun Yan Sen. Dans le cas de Pékin, c'est un jardin juste en lisière de la cité interdite, accessible à tous, mais uniquement fréquenté par les pékinois... balade particulièrement reposante à l'intérieure, je l'avoue.




Quelques photos du parc Zhongshan

La fin de la journée fut consacrée à la remontée vers les lacs et la négociation avec les pousse-pousse, avant de trouver un petit joyau perdu à côté de Xihai (西海), le lac de l'Ouest pékinois. On y trouve notamment un pub particulièrement sympa, avec une jolie terrasse donnant sur le lac, un barbecue gratuit le dimanche soir et du pastis, denrée rare en ces lieux... tout pour passer une soirée paisible.

Houhai par un après-midi ensoleillé