dimanche 30 novembre 2008

Arrivée à Séoul

Et me voilà donc arrivé au Pays du Matin Calme.

L'occasion de visiter deux aéroports ultra-moderne: le Terminal 3 de Beijing, mis en place pour les JO, et l'aéroport d'Incheon, non loin de Séoul. Je me suis rendu compte à ce moment-là que Roissy tenait encore bien la comparaison.

L'arrivée en Corée m'a fait la même impression que l'arrivée dans bon nombre de villes chinoises: il y a des caractères partout que je ne comprends pas, des types qui m'accostent pour me proposer un taxi, et de ravissantes hotesses.

Evidemment, la première chose que j'ai faite en arrivant à l'aéroport de Séoul fut de chercher un distributeur pour récupérer quelques spécimens de monnaie locale. Et là, quand mes demandes répétées pour tirer de l'argent de mon compte français se sont soldées par des échecs cuisants sur l'ensemble des distributeurs de l'aéroport, j'ai commencé à prendre peur. J'étais dans un pays étranger, où je ne connaissais personne, avec un hotel à plus d'une heure et demi de route et sans un denier en poche. Bon moment d'angoisse.

Après un peu de réflexion, je me suis rendu compte que j'utilisais le code de ma carte chinoise sur ma carte française... j'aurais bien aimé un message d'erreur un peu plus explicite que 'tentative refusée'.

Dûment doté d'un matelas de Won (1 euro vaut environ 1800 won, autant dire qu'on utilise des petites coupures de 10 000 ), je suis parti en quête d'un taxi officiel. Et là, coup de chance juste en sortant: un bus arrive, s'arrête devant moi, et annonce comme terminus mon hotel. Grand confort, siège en cuir et ceinture de sécurité - l'antipode de la Chine. J'ai surtout été surpris lorsque le chauffeur s'est incliné devant les passagers avant de prendre le volant: me voilà devant une autre culture encore différente de celles que j'ai pu rencontrées.

La nuit m'a empêché d'admirer le paysage, mais il y a eu notamment une traversée de viaduc qui laisse espérer de jolies vues dans les jours qui viennent...

vendredi 28 novembre 2008

Instance de départ

Quelques nouvelles pour ceux et celles qui s'inquiètent de ne plus en avoir.

Je pars la semaine prochaine passer quelques jours en Corée pour le boulot, à Anyang juste à côté de Séoul. L'occasion pour moi de découvrir une nouvelle capitale asiatique, et de voir si les Coréens sont aussi bosseurs qu'on le dit - ma chef chinoise m'a déjà conseillé de ne pas suivre leurs horaires...

La mission économique locale (dont je dépens) et mon entreprise nous envoient des tas de mails pour nous dire que les voyages en Thailande et en Inde (en particulier à Bangalore) sont tous remis à plus tard - pas de problème a priori pour Seoul.

Petit effet de bord: la mission économique locale a utilisé, pour la première fois depuis que je suis ici, les adresses personnelles de tous les VIE de Pékin. J'imagine que cela ne devait pas se produire souvent, car la conséquence immédiate a été un flux de pub, offres d'emploi et autre demande de soutien pour le noël des enfants Ningxia... Certains ont eu l'occasion de se faire un joli carnet d'adresse.

Au vu du nombre de demande de contact que je reçois ces derniers temps via copains d'avant et autre, il semble qu'il y ait de plus en plus de monde prêt à tenter l'aventure chinoise en ces temps de crise.

mercredi 26 novembre 2008

Tours

Petite balade le week-end dernier près dans le quartier des tours du Tambour et de la Cloche. L'air est froid et sec. Les rues sont pleines de monde, profitant visiblement des derniers jours d'automne.

Une légende raconte que la fille du fondeur de la cloche s'est jeté dans le bronze pour qu'il soit de qualité suffisante. Il me semble déjà avoir rencontré semblable légende à Nanjing. C'est en tout cas révélateur de la pensée confucionniste, qui place le respect pour le supérieur (père, patron, dirigeant) en valeur cardinale.

Tour du tambour


Tour de la cloche

vendredi 14 novembre 2008

Au fil de la plume

Presque quinze jours sans blogger... Il va falloir penser à corriger tout cela.

A vrai dire, rien d'important dans ma vie ces derniers temps: pas de grandes découvertes, de coup de gueule ni de voyage. Et pas vraiment envie d'écrire.

La vie suit gentiment son cours. La crise touche aussi la Chine, souvent plus méchamment qu'ailleurs même si la croissance à 8% rend envieux le reste du monde: la bourse de Shanghai a perdu 70% de sa valeur en un an, entraînant avec elle des millions de Chinois qui y avaient placé une grande partie de leurs économies. Sale temps pour les retraités notamment. Hong Kong et Shenzhen ne vont guère mieux. Et les plans de relance ne produisent guère l'effet voulu.

L'euro a perdu près de 20% par rapport au yuan ces deux derniers mois... juste à l'approche du moment où je dois payer mes trois mois de loyer... Joie et allégresse (je n'aurais pas la naïveté d'imaginer que les indemnités de VIE augmentent en conséquence)

Je découvre un peu plus ce à quoi ressemble la vie à Pékin en automne. Agréable durant la journée, glaciale parfois pendant la nuit. Circulation infâme... aller en centre-ville en sortant du boulot tient de la folie furieuse. Les voitures sont toutes recouvertes d'une épaisse pellicule de poussière et de sable du désert de Gobi.

dimanche 2 novembre 2008

Team building

J'ignore s'il existe une traduction française 'officielle' pour ce type d'activité. Pour les heureux qui n'ont jamais participé à ce genre de choses, il s'agit de prendre un certain nombre d'individus travaillant pour la même compagnie, souvent sur le même projet, et de les lâcher dans la nature sous les ordres d'un adjudant sadique pour se livrer à nombre d'activités plus ou moins respectables afin de tisser des liens et, au final, d'être plus productifs.

Dans mon cas, je me suis retrouvé quelque peu embrigadé par une de mes mignonnes petites chefs d'équipe

- Emmanuel, do you have anything planned this week-end?
- Well, not exactly (ce qui veut dire en général manger, dormir, sortir, éventuellement blogger et lire)

- We have team-building activities next Saturday, do you want to come with us?


Et là, forcément, comme elle m'a fait un joli sourire, je me suis retrouvé le samedi matin à l'aube dans un bus en partance vers le nord (l'autoroute conduisant à Chengde, je suis sûr que certains lecteurs se rappellent de l'avoir vu de loin...)
L'un des grands avantages de Pékin par rapport à Shanghai est la proximité de la nature. Après une petite demi-heure de route depuis nos locaux, le paysage ressemble plus ou moins à cela:

Pas vilain quand même...

Dès le début, nous fûmes séparés en deux groupes, les Aigles et les Phoenix, chacun avec notre drapeau. Mon instinct geek m'a fait immédiatement imaginé les activités de paintball, type 'Capture the Flag' qui allaient s'ensuivre. Tout faux.

Ce fut plutôt de l'agro-branche à la chinoise, à savoir des activités de courses au milieu des arbres, sur ponts de corde, dans des tunnels, etc. Par rapport à ce que j'avais pu expérimenté en France, tout était beaucoup moins en altitude... mais en contrepartie il n'y avait aucune protecction hormis les filets de sauvetage.

Il faudrait que j'arrête de prendre des poses sur toutes les photos

Il y eut aussi de grands moments tyroliennes. Par grand vent. Avec des panneaux indiquant 'Poids maximum 80kg' Même si j'en suis bien loin maintenant, je dois avouer que je n'étais pas si rassuré que ça sur la sécurité de l'ensemble - le matériel chinois est précédé généralement d'une réputation douteuse. J'étais mauvaise langue, il n'y a pas eu de problème.

Saultes et collines... ça fait toujours du bien

A part ça, un petit peu de course de tonneaux, d'escalade, de tir à l'arc et autres activités du même tonneau. Autant dire que je suis depuis ce matin dans un état lamentable, mais que je garde de tout cela de bons souvenirs néanmoins... en attendant que notre photographe diffuse les images compromettantes.