mardi 10 juin 2008

Métro pékinois

Ce dernier week-end fut plutôt occupé: visite des Tombeaux Ming, balade dans les anciens jardins européens du palais d'été, découverte du canard laqué et de la rue des Snacks, dîner dans les Hutong.

Ce fut aussi l'occasion de prendre à de nombreuses reprises le métro de Beijing, en pleine mutation.

Une des caractéristiques du métro en Chine est de numéroter les lignes sans vraiment tenir compte du nombre existant. AInsi, il y a deux lignes à Shenzhen: la 1 et la 4. Il y a 8 lignes à Shanghai, mais la dernière porte le numéro 9. Beijing détient le pompon à ce niveau-là: Il y a pour l'instant la 1, la 2, la 5 et la 13. Trois autres devraient ouvrir à la fin du mois pour les JO, et quelques autres dans les années qui viennent... mais certains numéros (3, 11, 12) ne sont pas attribués, même à des lignes en construction...

Quand je dis 'en pleine mutation', je n'exagère pas. Dimanche, pour aller voir les tombeaux Ming, il me fallait payer 2 yuan pour un bout de papier donné à l'hotesse dans la station d'entrée. Lundi tout était remplacé par des cartes magnétiques, à la manière de Shanghai (avec tout le personnel derrière pour expliquer comment utiliser lesdites cartes).

Le plus surprenant est tout de même le vide. J'avais entendu dire avant d'arriver qu'il s'agissait du métro le plus bondé du monde. La première fois que je l'ai pris, en sortant du boulot à six heures du soir, j'avais été plutôt surpris de trouver des places assises. J'avais mis cela sur le compte de ma position géographique particulière.

Mais je viens de passer une bonne partie du week-end dans le métro, y compris dans les lignes les plus populaires, et je n'ai cessé de voir des places libres. J'avais entendu dire que beaucoup d'habitants non citoyens de Beijing avaient dû quitter la ville à l'approche des JO, mais je n'imaginais pas un tel vide...
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4 commentaires:

Mikee a dit…

Prend la ligne 1 un samedi, et passe aux alentours de Tian'anMen / WangFuJing... là c'est bondé...

Cela dit, j'ai jamais trouvé que le métro de Pékin était bondé en comparaison à celui de Shanghai par exemple

Sinon, j'ai une théorie sur le sujet : plus le nombre de lignes de métro est faible, moins il est bondé.
Essaie de prendre le bus à Pékin ou à Shenzhen pour voir (même ceux qui suivent la ligne de métro), c'est en général dur de trouver de la place. Les gens ne vont pas prendre le métro si il est moins pratique et un peu plus cher (1 ou 2 yuans de plus, ok, mais quand même plus cher).

Unknown a dit…

En fait je suis allé dimanche soir à WangFuJing... Et ça n'était pas bondé non plus (et c'était pourtant la veille d'un jour férié!)

Par contre ta théorie est peut-être sacrément plus valable. Surtout que le bus à Beijing tape parfois à 1 ou 2 jiao tandis que le métro est plutôt à 2 kuai...

Mirabelle Aurea a dit…

Un métro avec des places assises, limite le rêve pour certains! Mais comme tu dis, peut-être que pas mal de gens ont fuit la ville à l'approche des J.O. Par contre, un yuan représente à peu près combien?

Unknown a dit…

Le terme fuir n'est pas vraiment approprié... on dirait plutôt 'se faire expulser'.
J'ai rencontré quelques rares exceptions qui trouvent que le Beijing olympique est tellement superficiel qu'il vaut mieux quitter les lieux pour le mois d'août et revenir en septembre, lorsque la vrai vie aura repris ces droits. Mais la plupart des Chinois rêvent plutôt d'être à Beijing durant les JO. Mes collègues de Shanghai par exemple m'envient vraiment pour avoir la 'chance' de pouvoir être là pendant les JO.
Donc non, il ne s'agit pas de fuite, plutôt d'une volonté délibérée de ne pas avoir une ville trop remplie pour les JO afin que les étrangers en aient la meilleure impression possible: les JO sont principalement cela: une démonstration du savoir-faire chinois à l'adresse du monde, pour prouver que la Chine a changé.

Sinon, un yuan vaut environ 9 centimes d'euros.