lundi 30 juin 2008

Retour de vacance - Excursion à Chengde et sur la Grande Muraille

Ca y est, après quelques longs jours d'absence, me voilà de retour au clavier. Autant dire que ces derniers jours ont été riches en expérience.

Tout d'abord, un grand classique: l'avion chinois. Autant dire qu'avec des personnes arrivant de Shenzhen, de Shanghai et de Lijiang le même jour, on pouvait imaginer tous les scénarios possibles. On les a eus:
- l'avion qui arrive presque à l'heure, mais pas dans le bon aéroport (pour sa gouverne, il partait de Shenzhen, qui expérimentait le début de la saison des typhons).
- l'avion qui part un jour plus tard (pour sa gouverne, le président chinois visitait l'aéroport de Beijing, ce qui a permis à tous les avions prévus pour la soirée d'être décalé au lendemain... sans pour autant prévenir les passagers du problème, ni surtout les empêcher de passer six heures dans l'avion sur le tarmac)
- l'avion qui arrive à l'heure. Nos analystes continuent à se pencher sur ce phénomène inexplicable.

Une fois la horde reconstituée, nous nous sommes attelés à la visite de Pékin et des environs. Tout y est passé ou presque, avec des succès divers: la visite de Beihai, avec Marion s'essayant à la calligraphie sur sol, la découverte de la Cité Interdite, celle du Palais d'été, etc.

Calligraphie à Beihai

Nous sommes aussi partis en excursion pour la Grande Muraille, entre Simatai et Jinshanling: presque quatre heures de marche au milieu de paysages magnifiques, presque sans touriste: un vrai bonheur.

De l'art de ne pas savoir cadrer une photo...

La Grande Muraille s'enfonçant dans le brouillard

La grande aventure fut néanmoins le départ pour Chengde, en Mandchourie. Cette ville est surtout réputée pour héberger la résidence d'été des Empereurs Qing, et son parc est parfois considéré comme l'un des plus beaux de Chine.
Y arriver depuis la Grande Muraille fut d'abord l'objet d'intenses tractations, mal parties puisqu'il n'y avait qu'un seul minibus pouvant nous y emmener... le marchandage ne nous fut guère favorable.
Nous avons aussi eu la joie de connaître l'un des pires hotels de Chengde (premier nommé dans le routard, j'ai nommé l'Hotel Saibe. Autant le dire, on aura tout eu: l'hôtelier qui raconte au téléphone qu'il y a plein de place, pour découvrir que dortoir et chambres sont remplis, les lits supplémentaires qui existent à l'accueil mais disparaissent une fois arrivé dans la chambre, et cerise sur le gâteau, la réceptionniste qui veut garder la caution à cause d'une serviette sale. Un grand moment, avouons-le.
Cela ne nous a pas empêcher par contre de déguster du cerf, spécialité locale (nous sommes dans une zone de chasse historique)...

Dîner à Chengde: poisson et gibier

La résidence d'été et le parc impérial se sont révélés singulièrement décevants: beaux, certes, mais loin d'égaler par exemple celui de Beijing. Cela ne nous a tout de même pas empêcher de profiter de ce ravissant paysage de lacs et de pagodes.

Une des vues classiques du Parc Impérial

Le retour de Chengde lui-même a tenu du gag, tant nous avons accumulé les imprévus qui font le charme du voyage en bus:
- la guichetière de la gare ferroviaire qui nous raconte qu'il n'y a plus de places assises. Il fallait comprendre 'plus de place assise en seconde classe'. Les valeureux qui sont restés pour tenter l'expérience des quatres heures de train debout ont eu la chance de goûter le confort et la ponctualité d'un siège en première classe (à l'inverse de l'avion et du bus, le train chinois est un parangon de ponctualité). Les autres ont pris le bus.
- le changement de bus après vingt minutes, visiblement pour cause de panne
- l'arrêt en plein milieu du trajet, avec réparation improvisée, visiblement pour cause de panne
- les camions et bus faisant demi-tour sur la voie...
- le contrôle de police lors du changement de province: pratique alors que mon passeport était encore entre les mains du gouvernement pour visa
- les bouchons interminables, assortis de bouffées de frustration lorsque nous croisions la voie express absolument déserte...
- les dépassements dans les montées, et les virages, à grands coups de klaxon
- les commentaires goguenards des cheminôts, partis après nous, arrivés avant et ayant pu profiter du train...

Tout s'est néanmoins bien terminé, et la horde s'en est retournée chez elle visiblement heureuse... (en-dehors des irréductibles qui, plutôt que la France, se sont précipités vers la Mongolie)

Aucun commentaire: