lundi 28 avril 2008

Souvenirs de la Montagne de la Cité Verte

Au doux temps du Nouvel An Chinois, peu de temps avant l'interruption brutale (mais heureusement temporaire) de ce blog, j'étais donc en vadrouille dans le Sichuan.
L'un de mes projets dans cette raison était d'aller passer une journée dans la réserve naturelle du Wolong, histoire d'observer les pandas en pleine nature. Petit trajet jusqu'à la gare routière, et nous voilà commençant la queue pour acheter nos billets de bus.
Et là, c'est le drame. Grosso modo, il n'y avait qu'un bus l'après-midi pour se rendre là-bas, et un le matin pour en revenir... ce qui voulait dire passer deux nuits sur place, sachant que (échos de touristes) le chauffage n'était pas ce qui se faisait de mieux dans les environs, et qu'il neigeait toujours sur le Sichuan à ce moment-là.

Le nounours que nous ne vîmes pas ce jour-là

En désespoir de cause, nous sommes allés à l'accueil histoire de trouver un plan de rechange pour la journée. La charmante damoiselle à l'accueil commence à nous parler de la montagne Qingcheng, dite 'de la Cité Verte', montrant plein de photos. Un coup d'oeil à mon guide bleu (mon routard n'ayant pas été retrouvé depuis l'excursion dans le Yunnan) pour apprendre qu'il s'agit de la retraite d'un fameux maître taoiste, fameuse pour ses décors enchanteurs, et nous voilà parti pour cette fameuse montagne.

Nous voilà prenant le bus, puis emmené directement en voiture jusqu'à un petit chemin de traverse... Toute personne qui a déjà été aux alentours d'une montagne chinoise sait que la première chose qui frappe l'oeil est le guichet. (oui, les randonnées en montagne sont payantes en Chine). Ici, de guichet, point, juste un guide qui nous conduit à un refuge pour nous restaurer, avant de commencer la ballade.

Début de l'ascension

Nous sommes en Chine, donc promenade en montagne signifie escalier (sauf dans le Yunnan où on trouve majoritairement des étrangers, et dans quelques autres lieux comme Yan Dang Shan où règnent plutôt les ascenseurs). Ce qui ne signifie pas que l'ascension se fait doucement, loin de là. Au début du trajet, deux hommes avec une chaise à porteur nous proposait de nous faciliter la promenade. Nous avons aussi la mauvaise surprise de découvrir qu'il avait neigé de façon assez violente la nuit précédente... de mauvais augure pour l'arrivée au sommet.

A mi-chemin, nous atteignons un monastère taoïste, et prenons enfin le temps d'apprécier la vue. Pour tout dire, c'était magnifique. Les quelques photos que j'ai pu prendre ne peuvent pas rendre hommage à l'aspect enchanteur des pavillons recouverts de neige.


Au passage, nos guides nous laissèrent là, en nous indiquant qu'il nous fallait nous rendre à l'entrée officielle et appeler un numéro de téléphone une fois que nous y serons...

La suite de l'ascension fut parfois pénible. Certains sentiers longeant les précipices étaient recouverts de glace, ce qui n'est pas pour rassurer votre serviteur, plutôt sujet au vertige. Les paysages étaient pourtant somptueux, tout comme certains bâtiments:


Toute bonne chose ayant une faim, il a bien fallu descendre. Autant dire que ce ne fut pas une partie de plaisir: il y avait beaucoup de monde, et les sentiers étaient comme je le disais verglacé. Et voir quelqu'un glisser deux mètres devant moi sur une crête alors même qu'une horde de touristes se presse pour aller attraper son bus est une expérience traumatisante.


Au final, nous sommes tout de même arrivés sains et saufs. Le minibus qui nous attendait était dans un état assez lamentable, qui ne fit que s'empirer suite à une fausse manoeuvre impliquant un vrai bus...

Nous parvînmes tout de même à regagner Chengdu, en comprenant par la même occasion que nous avions fraudé... et que ce petit système nous avait été conseillé par le service d'information de la gare routière. Sans commentaire.

Au retour, nous nous vautrâmes dans la débauche culinaire dans le meilleur restaurant de la ville, histoire de nous remettre de nos émotions. Le boeuf que j'y dégustais reste le meilleur qu'il m'ait été donné de goûter depuis mon arrivée en Chine.

Aucun commentaire: