vendredi 21 décembre 2007

Karaoke

Noël semble approcher en France, mais se fait plutôt discret dans les environs. Certes, on trouve des sapins dans certains magasins ou restaurants haut-de-gamme, les pizzas Hut et autres KFC semblent avoir déguisés leurs employés en version sexy de Maman Noël, mais tout cela reste très raisonnable comparé au déferlement médiatique auquel on peut d'ordinaire assister en France.

Le plus curieux est surtout le fait d'avoir de moins en moins d'interlocuteurs français au boulot.
La fin de l'année approchant, nous avons pu aussi goûter (légèrement) aux joies de la glande mardi dernier. Et je vous le donne en mille, qu'avons-nous fait (les plus subtils d'entre vous auront déjà deviné grâce au titre): l'activité favorite des chinois le samedi soir: le karaoke.
Autant dire que ça n'a rien, mais vraiment strictement rien à voir avec les soirées karaoke auquelles j'avais pu participer en France. Nous avons été séparé en petits groupes d'une dizaine de personnes, chaque groupe dans une pièce, cosy au possible, canapé géant, trois micros, écran plasma de dingue et deux centres de contrôle pour la musique. Buffet à volonté dans la pièce adjacente. Et c'est parti pour trois heures à massacrer dans la joie et l'allégresse les tubes du moment. Le tout agrémenté de blind tests et de gages.

J'ai échappé à l'humiliation ultime qui est le lot de bien des Français invités au karaoke: chanter le tube français éternel, celui que tous les Chinois connaissent. Ne croyez pas qu'il s'agisse de Piaf, Brel, Brassens, Gainsbourg ou Lorie. Non, je parle bien de cette oeuvre de génie qui a bercé notre adolescence: Hélène, je m'appelle Hélène.

Toutes les filles de l'équipe ont commencé à chercher cette chanson dans la base de données du karaoke pour m'obliger à montrer mes talents de soprano.

Pas de trace de cette chanson heureusement. J'en ai été quitte pour Britney Spears (revival Trob), Eagles, Brel, Abba (revival Télécom) et Madonna. Comme d'habitude, j'étais incapable de suivre le rythme et ma voix oscillait entre deux tons au-dessus et trois en-dessous dans la même mesure, mais je dansais, ce à quoi la plupart de mes collègues n'étaient pas habitués.

Au final, ce fut largement plus sympa que ce que j'imaginais. Je commence à comprendre comment certains peuvent passer leurs soirées à chanter.

Et pour tous ceux qui auraient l'esprit mal placé, il s'agissait d'un karaoke légal, sans charmantes demoiselles sur nos genoux pour nous aider à chanter :p

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