vendredi 14 décembre 2007

Nanjing Tome 3

De retour une fois encore à la plume, pour compter ce dernier jour à Nanjing.
Après une nuit passablement agitée (tout homme ayant résidé seul dans un petit hotel en chine comprendra de quoi je parle... vivent les propositions à 1h du mat', lorsque les bras de Morphée se font les plus tendres), nous voilà donc en route pour la colline de Pourpre et d'Or.

Je passerai sur l'invraisemblable recherche d'un photomaton, nécessaire pour obtenir le forfait donnant accès à tous les sites touristiques des environs. Cela s'est terminé dans un photomaton au milieu d'une galerie marchande pour jeunes filles, dans une cabine toute rose, mon guide expliquant longuement que je ne voulais pas un fond 'cosmopolitan' pour des photos d'identité.




Bref, nous voilà parti presque en pleine nature. Première partie, les restes d'un autre mur datant de l'époque Ming. Il s'agissait de l'entrée des tombeaux de la colline. Les panneaux aux alentours indiquent aux touristes pressés que la partie vraiment intéressante commence deux-cents mètres plus loin...







Notre première étape était la tombe de l'empereur Hongwu, premier empereur Ming, extrêmement populaire pour avoir renversé la dynastie mongole des Yuan. Contrairement à nombre d'autres tombes, son site n'est pas complètement rectiligne, dû à de sombres raisons de géographie et de conflits avec les tombes déjà présentes.
La première partie de la tombe est constituée d'une longue allée entourée de diverses sculptures d'animaux debouts ou accroupis.
Certains sont classiques (chameaux, éléphants, lions, chevaux), d'autres moins (licorne chinoise, plus proche de notre chimère).







Suivirent les status d'officiels et de gouverneurs, avant d'entrer dans la seconde partie, une succession de temples renfermant tablettes et statues. Paradoxalement, le site de la tombe proprement dite n'est pas accessible, celle-ci n'ayant jamais été ouverte. Sachant ce qu'il est advenu sous la révolution culturelle du contenu de la tombe du 13ème empereur Ming, la seule jamais ouverte, cela vaut peut-être mieux.

Etape suivante: pique-nique au milieu des pigeons dans un ancien auditorium en plein air. Les pigeons sont tellement apprivoisés que la plupart des touristes prennent leurs photos avec quelques volatiles perchés sur les épaules. La lutte pour la protection de notre pitance fut épique.

Après une longue marche, nous arrivons non-loin du mausolée du Dr Sun Yat Sen, président et fondateur de la Première République. Tout y est au couleur de l'ancien Guomindang (bleu, blanc, et un peu de rouge). Une longue montée des 392 marches avant de pouvoir contempler les lieux.


L'entrée du mausolée. L'inscription est assez proche de 'Fraternité'


L'entrée de la tombe elle-même.

L'heure commençant à tourner, nous nous sommes ensuite rendus, à bord d'une navette imitation petit train, jusqu'à la pagode sous laquelle reposent nombre de membres du Guomindang morts durant l'insurrection du Wuhan (1911, qui conduisit à la chute des Qing et à l'avènement de la première république) et l'Expédition du Nord (1916, contre les seigneurs de guerre). Autant le dire, je crevais de vertige, au plus grand amusement de mon guide. Vue magnifique cependant de Nanjing...
Puis retour en catastrophe à Nanjing, avant que je ne puisse reprendre le train pour Shanghai. Derrière moi, une maman enseignait à son enfant de six-sept ans à lire et à écrire l'anglais. J'ai l'impression que dans quelques années, les Chinois parleront mieux anglais que nombre d'Européens, et notamment de Français.

Aucun commentaire: