jeudi 2 août 2007

Y a des jours comme ça...

Où on se dit qu'on aurait mieux fait de ne pas se lever. Hier par exemple (1er août)

Tout avait pourtant commencé correctement. Pas de problème pour me lever, quelques mails envoyés, un peu de boulot pour m'occuper.

Puis vint le temps d'aller à table. C'est à ce moment-là que j'ai compris que mon karma n'était pas dans une forme éblouissante. Passe encore, de voir l'ascenseur me passer juste sous le nez. Mais quand, après trois minutes (temps nécessaire pour descendre les six étages, et les remonter), je me vois joyeusement ignorer par le dit ascenseur, malgré mes efforts désespérés pour faire réagir le bouton, je sens que la suite des évènements ne me sera pas favorable.
D'abord parce qu'il fallait descendre les six étages, ce qui n'est en soit pas épouvantable, mais devient vraiment pénible lorsqu'on sait que les escaliers sont truffés de fenêtres, transformant l'endroit en véritable étuve. Je n'exagère pas, ma chemise était trempée une fois arrivé en bas.

Une fois à la cantine, je découvre avec joie que mes tickets ne fonctionnent plus car ils sont prévus pour le mois de juillet seulement... pas moyen de négocier, je commence à en avoir un peu marre, je retourne dans mon bureau chercher mon portefeuille (pour l'épisode ascenseur, reprendre le paragraphe précédent) et aller manger ailleurs.

Le temps de revenir, je découvre que je viens de recevoir une bête de course (Sunfire v440 pour ceux qui connaissent, une vrai rolls comparée à ma sunblade 150) pour travailler, et je me dis que la journée n'est peut-être pas si mal partie.

Le temps de brancher la chose (deux prises de courant quand même), d'appeler à la rescousse un collègue parce que je ne réussis pas à accéder au bouton on (je précise que sur ce genre de bestiaux, il est protégé par une grille fermée à clé), de voir ledit collègue utiliser des méthodes pour le moins brutales pour ouvrir la grille, et je peux enfin démarrer la bébette.
Evidemment, vu la catégorie d'engin, il faut attendre une demi-heure avant de pouvoir l'utiliser. Le bon côté c'est qu'une fois allumée, on ne l'éteint plus que pour la déménager.
Je prends donc mon mal en patience, tout en regrettant d'avoir envoyé tous les documents que je devais écrire, et de me retrouver par là-même un peu désoeuvré.
Au bout d'une demi-heure, je me rends, plein d'espoir, dans le labo.
Et je découvre qu'elle est éteinte, tout comme ses voisines et un certain nombre de PC. Avec une douce odeur de brûlé planant dans l'air.
Visiblement, ce n'était pas la première fois que ça arrivait, m'ont assuré les collègues. Mais il aurait visiblement fallu brancher la station en question ailleurs. Vu l'état de la prise, j'ai compris pourquoi on appelait la bête une Sunfire.

Le temps d'attendre le responsable de l'organisation électrique du lab, de relancer la machine, il était déjà cinq heures, et je n'avais pas, mais pas du tout envie de recommencer des expériences.

Je suis rentré chez moi illico, je me suis couché dans la foulée. Réveil vers huit heures du soir, le temps d'aller manger des côtelettes dans un petit restaurant. Et là, l'ultime humiliation. Pour la première fois depuis que je suis en Chine, un serveur, compatissant devant mes tentatives peu concluantes pour déguster lesdites côtelettes, m'a apporté un couteau et une fourchette. Et tous les clients aux alentours de me regarder. C'est ce qu'on appelle un grand moment de solitude.

Enfin, ce matin je me sens beaucoup mieux. On peut appeler ça la catharsis de la nuit et de l'écriture. Et je compte bien dompter cette Sunfire!

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