lundi 26 mai 2008

Arrivée à Pékin

Je vous avais laissé au milieu de mon appartement presque vide à Shanghai... Histoire d'agrémenter mes aventures, je joins quelques photos qui n'ont rien à voir :)

Le lendemain matin eut lieu le checkout le plus rapide que j'ai jamais connu. J'ai l'habitude des longues procédures où les cuillères sont comptées une par une, où la moindre tache me vaut des cris d'orfraies sur la femme de ménage qui va devoir s'occuper de ça.
Là, j'ai juste reçut ma caution (moins les charges du derniers mois), un bref coup d'oeil pour vérifier que les meubles sont toujours là, et c'est tout... mes longs efforts pour nettoyer le frigo, le congélo, dépoussiérer, etc. se sont révélés vains.

Ensuite, direction l'aéroport. L'enregistrement des bagages fut plutôt long, mais mon excédent ne fut pas taxé (et pourtant je tapais à 5 kg de plus... je m'avoue soulagé). La présence de vin de Xitang dans ma valise ne posa pas de problème non plus.
Pas de retard cette fois-ci. Discussion dans l'avion avec mon voisin, producteur de film à Shanghai, allant à Beijing pour affaire.

Jardin de la Forêt du Lion à Suzhou

Une fois arrivé à l'aéroport de Beijing sous un soleil de plomb (34 degrés), je me lance dans la longue quête d'un taxi. Nous ne sommes pas à la gare de Hangzhou (15 minutes de queue) ni à l'aéroport de Hongqiao (25 minutes à chaque fois), donc tout va très vite. Le taxi refuse de m'emmener à Wangjing (mon nouveau quartier) car il ne connaît pas très bien les lieux. Il faut dire que c'est un nouveau quartier... l'équivalent en France serait un chinois arrivant à l'aéroport et donnant une adresse à dans un nouveau quartier de Saint-Quentin-en-Yvelines en ne sachant manifestement pas où il va ou comment il compte y arriver. Le garde en charge de l'organisation des taxis (qui vérifie qu'aucun passager ne tente de passer devant tout le monde) le force à m'accepter. Je sens que cela va se terminer de façon épique, mais le taxi finit par me laisser monter et en voiture pour Wangjing.

Evidemment, en arrivant le chauffeur ne connaît pas la rue. Je n'ai que mes maigres souvenirs de mes précédentes formations pour retrouver mon chemin dans ce dédale, mais la vue (ô combien bénie) d'un carrefour à côté d'un garage Renault (authentique) me permet de finalement retrouver mon chemin.

Xitang

Une fois arrivé, je rencontre ma charmante secrétaire (enfin, la secrétaire de notre département), qui m'annonce que l'appartement que je devais louer a finalement été attribué à quelqu'un d'autre... joie. Heureusement, deux autres appartements sont disponibles juste à côté.

S'ensuit une petite marche sous le soleil qui cogne (34 degrés hier après-midi), rencontre avec les damoiselles de l'agence (charmantes). Je découvre aussi que le coin est en plein travaux (moins charmant) mais mon expérience des travaux en Chine me permet de penser que ce sera bientôt terminé.

Roc de la gueule du tigre, à Yan Dang Shan

Le deuxième appartement visité, neuf et au 19ème étage, avec une vue plutôt sympa me permettant de voir des arbres (David, ne fais pas la moue... on peut voir des arbres depuis sa fenêtre dans une grande ville chinoise). S'ensuit alors un grand moment de marchandage dont je ne comprends que des bribes entre ma secrétaire et le proprio. Le ton monte, on se croirait dans une tragédie grecque, argumentant sur le fait que mon long séjour justifie une baisse de prix, que les charges devraient être incluses dedans, que je gagne bien ma vie donc qu'il n'y aura pas de retard de paiement, j'en passe et des meilleures. Nous nous en tirons finalement très bien (300 yuan par mois pour eau, gaz, électricité à volonté et abonnement adsl, et de nouveaux meubles ainsi qu'un frigo et un micro-onde seront rajoutés). Commence ensuite les discussions entre l'agence et le propriétaire pour la question des honoraires. Encore un grand moment mélodramatique...

Rendez-vous est donné le lendemain matin pour signer le bail et tout régler. Rapide dîner de raviolis, et je m'écroule bien vite. Le temps néanmoins de découvrir deux détails croustillants: internet ne marche pas, l'eau chaude non plus.

Yangze en amont des Gorges du Saut du Tigre

Aujourd'hui, arrivée au boulot, signature du contrat. Et d'un coup je reçois un coup de fil d'un chinois furibard. Je ne comprends pas trop ce qui lui prends, pense à une erreur. Et je reçois alors un coup de fil d'un collègue de Shanghai: mes bagages viennent d'arriver avec deux jours d'avance. Bien... Donc, pendant que nous continuons à compter les billets (3 mois de loyer plus un mois de caution en petite coupure, ça fait beaucoup), nous devons gérer les déménageurs.
Une fois tout cela terminé, direction le poste de police pour m'enregistrer. J'apprends qu'il faut d'abord aller au poste local à ma résidence, pour obtenir des papiers supplémentaires. Et on continue gentiment à jouer à la maison qui rend fou sous le cagnard... Après quelques péripéties, je parviens à obtenir mon papier magique qui me permettra de survivre aux contrôles de police pékinois.

L'après-midi est consacré à tenter de travailler un peu, puis à déménager mes bagages, à recevoir le technicien qui se charge de remettre ma connexion en bon ordre (le dialogue à ce niveau fut épique), à recevoir le frigo (déjà), la télé (utile pour les DVDs), les bidons d'eau pour la fontaine, et à mesurer l'étendue des dégâts sur mes bagages: tellement peu que ça en est risible.

Salon de l'appartement de Manu, Beijing

Et je vous parlerai de mon quartier dans les jours qui viennent...

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