dimanche 15 juillet 2007

ET téléphone maison

Ca y est, je peux enfin reprendre la plume pour raconter ma vie à Shanghai.

Autant dire que les derniers jours ont été plutôt riches en émotion. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'aller dans un cybercafé ces derniers temps, et mon blog est inaccessible du bureau, raison pour laquelle je n'ai rien posté ces derniers temps.

J'en étais resté à mon appartement dont je n'avais pas encore signé le contrat pour cause d'incurie bancaire. Finalement, tout s'est bien passé mercredi et j'ai pu emménagé dans la joie et la bonne humeur. J'ai eu le temps de regarder un petit peu le quartier et de vérifier qu'il y avait tout le nécessaire dans les environs: petit supermarché, marchands de légumes et restaurants à foison, magasins d'informatique pas trop loin (j'y reviendrai), salon de massage, kiosque à journaux (très utile pour trouver la Shanghai Tourist Map, fort utile), vendeurs de vêtements, etsuffisamment de magasins de meuble pour se croire à Sainte Geneviève (je n'exagère pas, j'en ai compté douze à moins de trois cents mètres... et je sais qu'il y a un IKEA pas très loin non plus), trois lignes de métro. Bref, très correct.

J'ai été faire un tour un peu plus loin à Xihuaji, où se trouve un grand nombres d'autres magasins, à une station de métro. Et notamment un Mall informatique. Et là ça ne rigole plus. Quatre étages remplis d'échoppes où tout un chacun essaye de vous refiler portables, cd vierges, imprimantes. C'est là que j'ai découvert que les prix affichés n'avaient vraiment, mais vraiment rien d'important. Il suffisait que je me pointe en regardant un ou deux PC pour qu'on me propose des réductions de 20% avant même le début des négociations. Il faut dire que les prix proposés étaient en général très exagérés (je ne crois pas qu'il y ait un seul magasin en France qui proposerait des portables avec celeron à 1400 euros... là si). Donc j'ai commencé à chercher la petite perle qui m'accompagnerait pour la suite de mon séjour. J'ai fini par trouver des offres très intéressantes. Et là ce fut le drame.
Parce que, dans ces lieux-là, personne n'acceptait ma carte visa. Donc il m'a fallu abandonner l'idée d'acheter un PC le soir-même de mon arrivée, et attendre que mes transactions se terminent (c'est long un virement pour la Chine).

Le lendemain (jeudi donc), piscine puis resto avec des collègues. Il a fallu que je me fasse faire un certificat d'aptitude par un médecin à l'entrée de ladite piscine (ce ne f ut guère long, il m'a regardé, a tâté mon pouls, et a signé un papier). C'était sympa, un peu cours (en Chine, on paie à l'heure et on pointe à la sortie pour vérifier qu'il n'y a pas eu d'excès). Par la suite, nous sommes allés dans un petit resto des environs.
C'était assez différents des restos que j'avais testé dans la mesure où nous avons chacun choisi un plat (jusque là, rien d'anormal), la serveuse les apportés et posé au milieu, sur un grand plateau circulaire. Et là, chacun se servait dans les plats choisis par tout le monde. Ce qui fait que j'ai eu l'occasion de goûter la grenouille en sauce et la tête de canard (pas mauvais d'ailleurs).

On en arrive donc à vendredi soir. Journée de travail normale. Je m'améliore en Kung-fu Morning Training.
Que peut-on faire un vendredi soir à Shanghai? Des tas de choses intéressantes. Au hasard, aller écouter un concert, passer son temps dans un bar ou un karaoke, se balader dans les rues, regarder un film au ciné, ou encore sortir à l'opéra.
J'ai découvert une autre activité, certes intense, mais finalement pas si agréable. Déménager d'un appartement pour celui d'à côté parce qu'un joint a sauté dans la salle de bain, provoquant une inondation générale de la salle de bain, de la chambre à coucher et plus généralement dudit appartement.
J'ai reçu un appel en urgence de ma proprio juste en sortant du boulot, m'informant du problème. Le temps d'arriver, et je vois déjà la femme de ménage et la mère de la proprio en train de tout essuyer et le plombier réparant les dégâts. J'ai vraiment été surpris de la vitesse à laquelle tout a été réglé. Ma proprio m'a laissé les clés d'un autre appart' dans le même immeuble et je me suis ainsi retrouvé à déménager mes affaires pour la deuxième fois en quinze jours.
Voilà pour vendredi.

Samedi, je me suis livré à l'activité la plus normale qui soit un 14 juillet par 30° à l'ombre: aller skier indoor. Assez marrant, très peuplé, plutôt verglacé. Et, ô comble, je suis passé pour un excellent skieur auprès de mes collègues (il faut dire que la station de ski la plus proche doit être à 3000 km, ce qui limite un peu les vocations). J'ai fini par en rentrer complètement crevé et par décider en mon âme et conscience de ne rien faire le samedi soir, telle une larve magistrale.

Et ce dimanche, je suis allé m'acheter le PC que j'avais repéré. Je vais passer sur les détails de l'installation du système d'exploitation devant mes yeux (quand on m'a proposé un windows chinois, j'en ai demandé un anglais -- le vendeur est parti et revenu cinq minutes plus tard avec une pochette CD contenant le dit windows. Le prix était indiqué, 18 yuan... sans commentaire sur la légalité de la chose) Ca a pris un peu de temps, surtout quand les vendeurs se disputaient sur la façon d'installer les choses. Je me suis vraiment dit que ça irait plus vite si je m'en occupais.
Enfin, j'ai fini par rentrer chez moi, brancher la petite chose sur internet... et m'apercevoir que je ne réussissais pas à me connecter.
Réaction classique, j'appelle ma proprio. Je découvre avec horreur que je n'ai plus de crédit sur ma carte SIM (un coup de fil en France quelques jours plus tôt a fait très mal). Je me précipite chez un petit marchand pour acheter une recharge. Je rentre chez moi et commence la procédure de rechargement, décrite en anglais sur la carte. Et là j'entends une douce et merveilleuse moi m'expliquer comment recharger ma carte.
En chinois.
Le drame.
J'ai un peu pété les plombs sur le coup, je l'avoue. Après cinq minutes à gueuler dans la salle à manger, j'ai fini par descendre voir la concierge, qui ne comprenait pas un mot d'anglais. Avec mon maigre vocabulaire et nombre de grands gestes, j'ai fini par lui faire comprendre ce dont j'avais besoin, et accessoirement à me le faire expliquer - je saurais comment me débrouiller la prochaine fois que je n'aurais plus de crédits.

Le temps d'appeler ma proprio, de faire venir un électricien (oui, c'était un problème d'ordre électrique), et j'ai enfin ma connexion, ce qui me permet de vous livrer ce pavé brut de décoffrage.

Et sinon, quelques photos pour finir:

Vitesse atteinte dans le train à suspension magnétique Maglev, lors de l'arrivée à Shanghai


Un petit bout de la place du peuple (il n'y a plus beaucoup de rapport avec le communisme...)

Cinquante mètres à côté de la photo précédente... le contraste est ahurissant (dommage que ce soit un peu flou)

Au petit matin sur l'avenue de Nanking, des gens dansent

Xintiandi, quartier branché de Shanghai

Improvisation de saxo sur un balcon

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