mercredi 4 juillet 2007

Premier message, premiers jours, premiers pas...

Après bien des aventures, me voilà donc enfin à Shanghai.

La première chose qui choque en arrivant à l'aéroport est l'air. Lourd, moite, à l'odeur indéfinissable et difficile à respirer. On s'y habitue vite, mais il suffit que l'on quitte un bâtiment climatisé (hôtel, avion, etc...) pour s'en rendre de nouveau compte.

On se rend ensuite très vite compte de la différence dans le traitement des voyageurs à l'aéroport... le temps de présenter le passeport, quelques papiers remplis dans l'avion garantissant que je ne ramenais ni la grippe aviaire, ni des oeuvres cinématographiques destinées à renverser le régime, et je sortais de l'aéroport avec mes bagages. C'était peut-être dû au fait que peu d'avions arrivaient, mais le contraste avec l'heure et demi nécessaire à l'enregistrement des bagages à Roissy était flagrant.

A la suite de ça, n'écoutant que mon courage (et mon envie de pouvoir me la jouer un peu, reconnaissons-le), j'ai pris le fameux train magnétique (Maglev). On ne se rend pas compte qu'on atteint les 430 km/h, en-dehors des virages. En fait, on finit par regretter qu'il soit aussi rapide, tant cela prive de l'occasion d'observer la campagne alentour.

Après le maglev, le métro. Evidemment, il a fallu en sortant de la station commencer à repousser (victorieusement) les approches du premier attrape-pigeon qui voulait me ramener en taxi, avec les arguments "Le métro n'ouvre qu'à 9h"... Je devais quand même avoir l'air bien naïf pour qu'il essaie de me faire avaler ça.

Bref, le temps de prendre le premier ticket, d'angoisser sur la direction, et me voilà dans une rame en direction de Nanjin Road (E). Ultra-moderne, avec des écrans télés dans les rames, et un seul occidental au milieu d'une cinquantaine de chinois... Ce fut un premier grand moment de solitude. Merveille des merveilles, j'ai réussi à ne pas oublier ma station.

J'ai même réussi à trouver mon hôtel du premier coup (ceux qui connaissent les environs m'objecteront que ce n'est guère difficile, mais on parle tout de même de moi...) Le temps de me sentir encore une fois un petit peu décalé, avec ma valise, ma chemise trempé, mon sac à dos de routard, devant le groom impassible et dans le décor hyper-design. J'ai pu vérifier que je n'avais pas exactement le look de l'endroit.

Le temps de prendre une douche, de rassurer sur mon arrivée, et me voilà parti pour explorer Shanghai. Comme tout bon touriste, j'ai commencé par l'avenue de Nanjin (pleine de boutiques; avec les énormes panneaux Pizza Hut, les éclairages sponsorisés pepsi, etc, etc...) Vu la pluie qui n'a guère cessé, j'ai évité de sortir l'appareil-photo. Ce sera pour une prochaine fois.

Sur le chemin, j'ai eu le temps de me faire proposer t-shirt, chaussures, parapluie, divers autres articles dont je ne connaissais même pas le nom. J'ai même atterri dans une exposition d'art chinois contemporain (comprendre: une expo de reproductions qu'on tentait absolument de me refourguer avec des arguments "les étudiants qui les ont peintes en ont besoin pour vivre" -- je dois vraiment avoir l'air d'un pigeon).

Je pourrais sortir tous les clichés sur Shanghai: très dynamique, très commercial, en permanence en construction, grouillante de monde (et pourtant je me baladais quand la plupart des gens travaillait), pluvieuse en été (ce qui m'a contraint finalement à rentré, mes chaussures ayant presque rendues l'âme sous l'orage), mélangeant l'architecture moderne (je voyais les tours de Pudong flambant neuves ou presque depuis le Bund) et des bâtiments d'à peine cent ans, mais semblant bien plus anciens tant le contraste est important (l'hotel de la Paix, l'hotel des Douanes, etc...)J'ai aussi découvert les passages-piétons avec compteur, indiquant combien de seconde il reste pour traverser. J'ai été assez surpris par le sens de la discipline au niveau des feux. On attend le vert pour passer, point. La présence des forces de l'ordre à bon nombre de carrefours y est sans doute pour quelque chose.

Je ne me suis pas encore aventuré à tester la cuisine chinoise mais ça ne saurait tarder.
Et je vais clore sur ces derniers mots, depuis le trentième étage du sofitel, surplombant la ville grouillante, entouré d'un hâle grisâtre, produit de la pluie incessante et de la pollution locale.

4 commentaires:

l'Occitoune a dit…

Salut Manu...
Ca fait bien plaisir de te savoir arrivé ! et de voir que tu t'en sors si bien (et que sous tes airs de naïf manifestement très appréciés à Shanghai, tu ne te laisse pas avoir comme ça !;-P)

Bon courage pour le boulot, j'espère que tout se passera bien,

F.

Anonyme a dit…

Coucou Manu,

Heureuse de savoir que tout va bien. Un peu jalouse, je dois l'avouer, ça donne envie de tenter le coup.

Gros bisous de tous les deux.

Babelle et Poussin

Anonyme a dit…

Coucou,

Babelle usurpe mon identité et parle à ma place, mais l'essentiel y est. Je suis très content que tu y sois. Profites-en bien.

Poussin, et puis Babelle aussi, na.

yannick a dit…

'alut 'anu !
Content que tu aies réussi à t'infiltrer chez les chinois !
Les débuts semblent prometteurs ;-)
Bon courage pour le début du boulot !
biz

yannick